Meurtre de Lola : Le témoignage bouleversant d’Adrien, le policier qui est intervenu le soir de la découverte du corps de la jeune fille

Lola Photo facebook de la maman
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Adrien* fait partie des policiers primo-intervenants dans l’enquête sur la disparition de Lola, à Paris. Il raconte à BFMTV comment il a vécu cette opération “exceptionnelle” et particulièrement traumatisante.

Le 14 octobre dernier, l’horreur a frappé de plein fouet les policiers du commissariat du 19e arrondissement de Paris. Dans une malle abandonnée, un équipage découvre le corps recroquevillé de Lola, 12 ans, après plusieurs heures de recherches acharnées. L’alerte avait été donnée dans l’après-midi par les parents de la victime, inquiets de ne pas la voir rentrer du collège.

“On a tout de suite prêté attention à leur signalement parce qu’ils sont gardiens de leur immeuble et ont eu accès directement aux vidéos des caméras de surveillance” sur lesquelles Lola apparaît dans le hall avec une femme inconnue de ses parents “et personne n’a de ses nouvelles”, raconte à BFMTV Adrien*, l’un des policiers primo-intervenants sur ce crime.

Accompagné de police secours et la Brigade anticriminalité (BAC), un équipage du commissariat du 19e arrondissement de Paris se rend immédiatement sur place “pour vérifier les caméras et entamer une enquête de voisinage. On fait aussi un tour dans le parking de l’immeuble et c’est là qu’on retrouve du scotch et un cutter… On commence à s’inquiéter, on se dit qu’il faut agir vite pour retrouver Lola”, retrace Adrien.

Les policiers recueillent d’autres indices préoccupants, notamment le témoignage d’un homme qui leur explique avoir vu “une femme très étrange avec une malle dans laquelle il aurait compris qu’il y avait un cadavre”. Cette piste se confirme quand les forces de l’ordre reçoivent, vers 23h, un appel leur signalant la présence d’une caisse avec un corps à l’intérieur.

“Quand on entend ça sur les ondes de nos radios, c’est un choc, nos craintes sont cristallisées. Quand on comprend qu’on n’a pas réussi à la sauver, c’est ce qu’il y a de plus dur”, poursuit Adrien.

Sur place, un équipage est chargé d’identifier le cadavre afin de confirmer qu’il s’agit bien de la victime recherchée. “On s’approche, on écoute la description faite par les collègues qui ont dû identifier le cadavre, mais on ne va pas jusqu’à regarder nous-mêmes, on a trop peur d’être choqué de ce qu’on va découvrir, on se doute que c’est une horreur”, résume le policier. L’autopsie révélera plus tard que Lola est morte par asphyxie. L’adolescente a également subi de nombreux sévices au vu des plaies relevées sur ses épaules et son dos, ainsi que des traces de coups sur le visage.

Le moment est “très dur” à encaisser mais Adrien parvient néanmoins à rester en possession de ses moyens:

“On ne peut pas faire n’importe quoi, on a des périmètres de sécurité à mettre en place, il faut rechercher la suspecte, préparer la scène de crime pour l’arrivée des équipes spécialisées… On n’a pas le choix, sinon qui va le faire?”.

Pour aider les policiers à faire face à l’horreur du crime, la préfecture de police de Paris a ouvert une cellule d’aide psychologique au sein du commissariat du 19e arrondissement. Dans ce cadre, un psychologue se déplace sur les lieux et se présente aux effectifs, qui sont libres de faire appel à lui, ou pas, pour obtenir un suivi en tout anonymat. 

“Cette cellule intervient dès lors qu’un événement traumatisant se produit, comme une tuerie particulièrement marquante, un accident de la route très violent…”, explique une source policière à BFMTV.com.

“Elle est très sollicitée par les policiers, la demande est montée en puissance depuis les attentats de 2015”, ajoute Josias Claude, secrétaire départemental Unité SGP Police à Paris. “Cette prise en charge à posteriori est très importante. Le policier qui se dit qu’il n’en a pas besoin, il fait une grave erreur”, estime Adrien.

Une semaine après le drame, comment se sent-il? “La situation est exceptionnelle, horrible. Pour l’instant, ça va malgré tout plutôt bien, mais on ne sait jamais à quel moment ça peut avoir un retentissement.”

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Agnès
Agnès
21/10/2022 18:40

Je donne tous les mois une petite somme aux orphelins de la police et à ceux des pompiers, auprès d’une autre organisation. Si l’on peut aider également les policiers en exercice, ce sera avec plaisir.

Agnès
Agnès
21/10/2022 18:38

De tout cœur avec ces policiers qui ont découvert l’horreur. Il est compréhensible qu’ils aient envie de parler, de s’exprimer, d’exorciser par la parole cette vision abominable et traumatisante. La parole peut les aider à se libérer de ces images obsédantes. S’il faut signer des pétitions, écrire des courriers ou faire quoi que ce soit pour les aider, je le ferai sans hésiter. Je tiens à les assurer de mon soutien inconditionnel. Honte à cet État qui veut museler la France face à son incompétence et sa complicité avec nos assassins. Mon seul souhait est que ce Président soit jugé pour haute trahsion. En temps de guerre, on est fusillé. Et chacun connaît le sort qui a été réservé à notre Roi Louis XV.

Soutienfdo
Soutienfdo
Répondre à  Agnès
24/10/2022 21:09

Je vous observe depuis longtemps : vous commentez pour enfoncer des portes ouvertes pour pouvoir baver sournoisement au passage sur les gens que vous avez pris en grippe, ou la police et les gardiens de prison : ça s’apelle MANIPULATION. En plus Gi “une catastrophe”… pour vous ? Les banderolles ne tuent pas. Bien-sûr qu’il y a du racisme anti-blanc, la preuve ! Oui l’immigration tue, la preuve ! Vous n’aurez pas mon patriotisme, j’en suis fière car j’aime mon pays. Je n’ai pas les fesses entre deux chaises moi ! Seul un violeur se moque d’une victime, et seul un immigré ou issu de s’en prend à ce point aux autres, la preuve !

Soutienfdo
Soutienfdo
Répondre à  Agnès
24/10/2022 20:27

Soral historien de complaisance !

ESTEB
ESTEB
21/10/2022 11:02

LA FRANCE DE MACRON DEVIENT VICTIME DES BARBARES QUE MACRON ET SES COMPLICES NOUS IMPOSENT ……………….

Marie DEVOUX
Marie DEVOUX
21/10/2022 10:11

il faut être conscient que malgré tout le soutien psy. qu’ils peuvent avoir au niveau de leur environnement professionnel, c’est le genre d’horreur dont on ne se remet jamais … seul le temps pourra, un peu, desserrer l’étreinte du choc ..

Agnès
Agnès
Répondre à  Marie DEVOUX
21/10/2022 18:43

Le temps et la parole. Il faut les laisser parler et s’exprimer sur ce qu’ils ont vécu. Mais surtout ne jamais les museler, les blâmer ou les sactionner.

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