Le mardi 17 octobre, un homme de 25 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg-en-Cotentin pour avoir traîné un gendarme sur plusieurs mètres avec son véhicule. Les événements ont eu lieu le 29 octobre 2022 aux alentours de 16 h 30, à Naval Group. La victime, un gendarme qui travaille et réside dans un logement de fonction à Naval Group, a été impliquée dans un incident de la circulation avec le prévenu comme le rapporte La Manche Libre.
Selon les témoignages, le prévenu a dépassé la voiture du gendarme à grande vitesse. En réponse à un geste du gendarme pour ralentir, ce dernier s’est arrêté et est sorti de son véhicule. Une altercation a éclaté, avec des coups portés sur les véhicules et des échanges verbaux. Finalement, le prévenu est reparti au volant de son véhicule avec le gendarme agrippé à la portière, traînant la victime sur une distance de 25 mètres.
Les blessures subies par le gendarme sont sévères, comprenant des blessures au visage, des dents endommagées, et nécessitant quarante et un points de suture. En plus des blessures physiques, la victime fait face à un suivi psychologique important et s’est vu prescrire dix jours d’Incapacité Totale de Travail (ITT).
Le prévenu présente un casier judiciaire chargé, incluant des délits routiers, menaces de mort, violences, outrage à agent, rébellion, dégradation et entrée illégale sur un terrain militaire.
L’avocat de la victime a souligné que le prévenu n’avait aucune raison de se trouver dans cette zone de Naval Group, d’autant plus à une vitesse excessive. Il a également mentionné la demande d’une expertise médicale pour la victime, ainsi que des dommages et intérêts pour son épouse, qui a été témoin de l’incident.
La substitut du procureur de la République a qualifié les faits de “violences graves”, soulignant la gravité des blessures infligées à la victime. Elle a également noté que le prévenu aurait pu mettre délibérément la vie de la victime en danger en roulant à grande vitesse avec elle agrippée à son véhicule. De plus, le prévenu n’a pas appelé les secours et a pris la fuite.
En conséquence, la substitut du procureur a requis une peine de dix mois de prison ferme sous bracelet électronique, un stage de citoyenneté aux frais du prévenu, une interdiction de port d’arme pendant cinq ans, une inéligibilité d’un an, une annulation du permis de conduire pendant un an, et la confiscation du véhicule. Le délibéré de cette affaire est prévu pour le mardi 28 novembre.
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