Rémy C., âgé de 35 ans, au visage buriné et au passé judiciaire chargé, a comparu en audience immédiate ce 17 octobre pour des violences perpétrées sur des gendarmes le week-end précédent à Labourgade, un petit village du Tarn-et-Garonne. Originaire des Sables-d’Olonne, Rémy C. vit actuellement du RSA et compte pas moins de 12 condamnations depuis 2005, ayant déjà effectué plusieurs séjours en détention.
Après sa libération en mars 2022, Rémy C. a cherché à s’éloigner de sa ville d’origine pour prendre un nouveau départ. Il a trouvé refuge chez un membre de sa famille, qu’il décrit comme son “cousin”, résidant à Labourgade, une localité comptant moins de 200 habitants.
Cependant, la cohabitation entre Rémy C. et son hôte n’a pas tardé à devenir problématique. Confronté à une situation tendue, son “cousin” a quitté son domicile en emmenant ses enfants. Rémy C. a avoué avoir perdu son calme lorsque son “cousin” lui a demandé de quitter la maison, affirmant ne pas avoir d’autres options de logement à proximité.
Le 13 octobre vers 19h30, les gendarmes ont été alertés suite à l’incident, tandis que le “cousin” avait quitté les lieux en compagnie de ses enfants, laissant Rémy C. dans un état d’agitation. Au cours de l’intervention, Rémy C. s’est blessé à la tête et a craché du sang en direction des militaires. Il a précisé qu’il n’avait pas craché au visage des gendarmes mais vers le bas, attribuant sa réaction à un moment de frustration.
Cependant, les excuses de Rémy C. n’ont pas convaincu le substitut Cyril Padilla, qui a rappelé, à l’instar de la gendarme ayant porté plainte et réclamé 1 000 euros de dommages et intérêts, que de tels actes sont inacceptables et répréhensibles. En conséquence, le magistrat a requis une peine de 8 mois de prison, dont 3 mois assortis de sursis probatoire, totalisant 5 mois de prison à purger immédiatement.
Cette requête a suscité la réaction indignée de l’avocate de la défense, Me Séverine Lheureux, qui a déclaré que 5 mois de prison pour un crachat étaient disproportionnés. Elle a souligné que Rémy C. était présent en comparution immédiate en raison de contraintes administratives liées à la procédure judiciaire.
L’avocate a également mentionné que le “cousin” de Rémy C. lui avait promis un emploi, qu’il n’a finalement pas honoré.
Après délibération, le tribunal a condamné Rémy C. à 8 mois de prison, dont 4 mois assortis de sursis probatoire. Cette décision signifie une peine de prison ferme avec un maintien en détention, renvoyant le prévenu à la maison d’arrêt de Beausoleil à Montauban.
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