Attentat de Bruxelles : Ce que l’on sait du profil de l’assaillant Abdesalem L.

Plus d’informations sont disponibles concernant l’individu responsable de la mort de deux ressortissants suédois lors d’une attaque à l’arme à feu qualifiée de “lâche attentat” par le Premier ministre belge. L’assaillant a pris la fuite en scooter et a fait l’objet de recherches intensives toute la nuit, avant d’être abattu lors de son interpellation ce mardi matin.

Selon les autorités belges et les médias, cet homme se nommait Abdesalem L., avait 45 ans, était de nationalité tunisienne et résidait à Schaerbeek, une banlieue de Bruxelles, selon sa dernière adresse connue. Il aurait fait une demande d’asile officielle en Belgique en novembre 2019, demande qui aurait été refusée moins d’un an plus tard. Comme le relate La Dépêche, il aurait été radié par la commune en 2021, ce qui signifie qu’il était en situation irrégulière dans le pays, bien qu’il n’ait jamais reçu d’ordre de quitter le territoire.

Bien que la police belge ne le surveillait pas spécifiquement, Abdesalem L. avait un profil préoccupant. Outre son séjour illégal en Belgique, il était connu des services de police pour trafic d’êtres humains et atteinte à la sûreté de l’État. En 2016, un service étranger l’avait signalé comme un profil radicalisé susceptible de se radicaliser davantage.

Cependant, il faut noter que des profils similaires faisaient l’objet de dizaines de signalements quotidiens à l’époque. Récemment, il s’était fait remarquer en menaçant un résident d’un centre d’asile situé à la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas. Une réunion pour discuter de cet incident était prévue ce mardi au Joint Information Center, qui centralise les informations liées au terrorisme, bien que ces menaces semblent relever davantage de faits de droit commun que de terrorisme.

Abdesalem L. s’est exprimé sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme “Slayem Slouma” et a revendiqué son acte en disant qu’il était “inspiré par l’État islamique”. Le parquet fédéral, en charge des affaires de terrorisme, a été saisi de l’enquête. Selon le média suédois Aftonbladet, Abdesalem L. suivait par ailleurs des comptes qui véhiculaient des théories complotistes sur la Suède, comme “Sweden Injustice”, qui affirme notamment que les services sociaux suédois kidnappent des enfants musulmans. Il relayait également des appels au soutien en faveur des musulmans de Gaza.