Les juges d’instruction ont annoncé aujourd’hui la clôture des investigations dans l’affaire de la disparition de l’infirmière du Tarn, Delphine Jubillar, survenue la nuit du 15 décembre 2020. Malgré l’absence du corps de la disparue, cette étape cruciale ouvre la possibilité d’un procès aux assises pour son mari, Cédric Jubillar.
Ce dernier continue à nier toute implication, bien que de nombreux éléments semblent le mettre en cause. À moins d’événements de dernière minute, il n’y aura plus de nouvelles recherches ou investigations avant le procès.
Selon les informations du Parisien, les juges en charge de l’affaire, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, ont officiellement signé l’ordonnance mettant fin à l’instruction de la disparition de Delphine Jubillar, qui a eu lieu à Cagnac-les-Mines (Tarn) la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Les parties civiles et la défense ont désormais quinze jours pour faire des observations.
Une fois l’enquête terminée, le parquet de Toulouse disposera d’un mois pour formuler ses réquisitions en vue du renvoi possible de Cédric Jubillar, inculpé pour meurtre par conjoint et en détention provisoire depuis juin 2021, devant la cour d’assises. La décision finale reviendra aux juges d’instruction. Le procès public pourrait alors avoir lieu en 2024.
Depuis son arrestation, Cédric Jubillar nie avoir tué sa femme, affirmant qu’il dormait cette nuit-là et a découvert la disparition de l’infirmière le lendemain matin. Toutes ses demandes de remise en liberté ont été rejetées. De leur côté, les enquêteurs et les magistrats instructeurs pensent avoir collecté de nombreux éléments graves et concordants suggérant l’implication de Cédric Jubillar, bien que aucune preuve matérielle irréfutable n’ait été trouvée. Le corps de Delphine Jubillar reste introuvable malgré de nombreuses recherches.
Parmi les éléments à charge, on compte le témoignage du fils du couple, Louis, qui a décrit une dispute entre ses parents la nuit de la disparition de sa mère. Deux voisines prétendent avoir entendu des cris de terreur cette nuit-là. La découverte de lunettes cassées appartenant à Delphine près du canapé soulève des questions, tout comme le fait que son téléphone a continué de capter le signal à proximité de son domicile avant d’être éteint le lendemain.
Les gendarmes ont également noté que la voiture de l’infirmière était garée dans le sens inverse de son habitude, ce qui suggère qu’elle aurait été utilisée la nuit de sa disparition pour dissimuler le corps. Malgré de nombreuses investigations, aucune autre piste de suspect n’a été identifiée, et les autorités ont exclu l’hypothèse du suicide ou du départ volontaire, étant donné le contexte et les circonstances de la disparition.
Pour la défense, l’instruction semble avoir assemblé des éléments contestables pour incriminer Cédric Jubillar, lequel est vu par certains comme un homme antipathique.
Il ne reste plus qu’à espérer que les avocats de la défense ne réclament pas sa mise en liberté avec des arguments dont ils ont le secret pour faire plier un tribunal. Du genre : mon client est victime de discrimination par un profilage défavorable en raison de ses traits physiques, de son caractère complexe mais calme, ainsi que de son statut social inférieur à celui de sa défunte épouse… Pensées solidaires pour Delphine. Pour la paix de sa famille et ses amis, nous espérons qu’on la retrouvera afin de lui donner une sépulture digne et lui porter des fleurs. Le crime parfait n’existe pas, tôt ou tard surgira un détail clé.