Jeudi dernier, les policiers marseillais se sont fait remarquer à l’occasion de la visite du directeur général de la police nationale. Une haie “du déshonneur” lui avait été réservée. En réaction, le patron de la Police Judiciaire (PJ) local a été démis de ses fonctions. Ajoutant à la colère des agents.
En effet, le limogeage d’Eric Arella a mis le feu aux poudres. Le patron de la police judiciaire pour le sud de la France a été démis de ses fonctions, vendredi 7 octobre. La veille, ses troupes avaient manifesté en masse leur refus de la réforme de la police judiciaire, à l’occasion de la venue à Marseille du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux.
🔴 Eric Arella, directeur zonal de la Police judiciaire Sud, est démis de ses fonctions après la manif à Marseille. Le DCPJ a présenté sa démission. Les policiers préparent des #manifs de #soutien, rassemblements devant tous les services de #PJ à 17h https://t.co/MD8dcJhGPM
— ACTU Forces De l´Ordre (@ActuFDO) October 7, 2022
Cette éviction a suscité l’indignation dans les rangs de la police comme dans ceux de la justice. Partout en France, des dizaines de services se sont rassemblés pour soutenir la PJ de Marseille.
Les #policiers de la #PJ de #Marseille rendent un dernier hommage à leur chef, Éric Arella à la suite de son limogeage. pic.twitter.com/n5SNOn5S47
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La future réforme de la police fait peur aux agents qui craignent une “perte d’indépendance” avec la centralisation des services.
🟥 La #PJ de #Reims en réaction au limogeage du directeur de la PJ de #Marseille ! ✊🏻 envoyez vos photos ! pic.twitter.com/aX9U5GbzgI
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En effets, le gouvernement souhaite, avec sa réforme, placer tous les services de police départementaux sous l’autorité d’un nouveau responsable, un directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet. Qu’il s’agisse du renseignement, de la sécurité publique, de la police aux frontières (PAF) ou de la police judiciaire.
Pendant ce temps là, à la #PJ de #Marseilles, les #policiers deposent les armes ! ✊🏻 pic.twitter.com/JYOEGDZ3pJ
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Au sein de la police, le projet est qualifié d’“opaque et mortifère” par l’Association nationale de la police judiciaire (ANPJ), créée spécialement pour protester contre le projet. “Apolitique” et “sans étiquette syndicale”, elle rassemble des enquêteurs décidés à alerter sur les “conséquences désastreuses” de la réforme “pour la sécurité des citoyens et l’indépendance de la justice”.
“Cela nous ferait perdre notre indépendance et notre efficacité, qui, à l’heure actuelle, est reconnue par l’ensemble des magistrats et des avocats”, s’insurge une policière interrogée par franceinfo lors des rassemblements qui ont eu lieu partout en France vendredi. Cette réforme suscite également les critiques dans les rangs de la justice. François Molins, procureur général près la Cour de cassation, avait estimé sur France Inter, fin août, que cette réforme était “porteuse d’un certain nombre de dangers”.
Pour François Molins, le premier “risque” de cette réforme de la PJ est de “détruire quelque chose qui fonctionne”. Pour l’heure, la police judiciaire occupe une place à part au sein de la police nationale. “La PJ, depuis 115 ans, a développé un véritable savoir-faire, inédit, inégalé, reconnu en France et en Europe. Notre inquiétude, c’est la suppression de cette police judiciaire”, explique sur franceinfo Frédéric Macé. Le secrétaire général de l’Association française des magistrats instructeurs (Afmi) évoque “un véritable gâchis des compétences” de ce service et des effectifs de police judiciaire mobilisés pour des missions de maintien de l’ordre ou de sécurité publique. Des effets prouvés, selon lui, par les expérimentations en cours dans cinq départements métropolitains et dans les territoires ultramarins.
Les opposants à ce projet dénoncent le risque d’un “nivellement vers le bas” de la police judiciaire. Interrogé vendredi sur franceinfo, David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, craint que la réforme fasse “perdre la capacité de faire des enquêtes au long cours et sur la criminalité”.
Une fois regroupée dans une direction beaucoup plus large, la PJ risque d’être“réorientée sur d’autres priorités plus court-termistes ou sur d’autres missions”, redoute également Frédéric Macé. Une crainte partagée par un collectif de magistrats, policiers et citoyens, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde (article abonnés) fin août. Ils s’inquiètent ainsi que le DDPN puisse “être incité à orienter les moyens de la PJ en fonction de critères opportunistes”, comme des “missions assurant de meilleurs retours statistiques, exigences des élus, résorption du contentieux de masse”.
Faites circuler des pétitions, beaucoup de citoyens les signeront. Pourquoi changer une méthode qui fonctionne ? Pour mieux diviser et mieux détruire. Plus on veut centraliser, plus on quitte le terrain, et moins les résultats sont bons. C’est faire de beaux jours pour la délinquance. Soutiens indéfectibles aux FDO, continuer de vous battre comme vous le faites et surtout ne lâcher rien .
Décidément, les amateurs qui gouvernent actuellement notre pays adorent foutre le bordel partout où ils passent.
Continuez de vous battre, n’acceptez pas l’inacceptable.
Ne jamais baisser les bras.
Le nivellement par le bas est dans tous les domaines aujourd’hui, continuons notre route en notre âme et conscience.
Soutien à tous.
les fonctions regaliennes de l etat sont aux oubliettes depuis des annees;c mieux de faire de l esbrouffe et de detuire la FRANCE
Je vous soutiens à fond, je ne peux malheureusement pas faire de don,courage , ne vous laissez pas faire par ce gouvernement qui soutient les voyous et abandonne sa police