Une attaque au couteau au sein de la prison d’Aix-Luynes fait une victime

aix-luynes
Aix-Luynes ©ACTUFDO

Un incident grave s’est produit à la prison d’Aix-Luynes 2 le dimanche 5 novembre, lors de la promenade des détenus. Un détenu a été poignardé et a dû être hospitalisé en urgence. L’agression a été rapidement attribuée à un autre prisonnier de l’établissement.

Selon les informations recueillies par BFMTV, les détenus étaient en promenade lors de l’après-midi du 5 novembre lorsque l’attaque s’est produite. La victime a été transportée en urgence à l’hôpital, suite à ses blessures. Les détails de son état de santé n’ont pas été divulgués.

Les enquêteurs de la prison ont rapidement identifié un suspect dans cette affaire, qui s’avère être un autre détenu du centre pénitentiaire. Lors d’une fouille dans sa cellule, les agents pénitentiaires ont découvert des stupéfiants, deux couteaux de type Opinel, et un autre couteau en céramique. Il est présumé que c’est avec ce dernier objet qu’il aurait agressé son codétenu.

Cette affaire soulève des questions concernant la sécurité au sein de la prison d’Aix-Luynes 2 et la possession d’armes par les détenus. Les autorités pénitentiaires enquêtent sur les circonstances exactes de l’incident et sur la manière dont ces armes ont pu être introduites dans l’établissement.

Nous continuerons à suivre cette affaire de près et à fournir des mises à jour dès que de nouvelles informations seront disponibles.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
❤ odile
❤ odile
Hors Ligne
Membre Célèbre
07/11/2023 12:12

Deux précautions valent mieux qu’une, non ? Au cas où, honni soit qui mal y pense, on penserait néanmoins que c’est un gardien. Quand bien même, pour des raisons de sécurité, ils ne doivent pas se trouver en promenade avec les détenus, on lit : “L’agression a été rapidement attribuée à un autre prisonnier de l’établissement”. ouf ! Plus loin : “Les enquêteurs de la prison ont rapidement identifié un suspect dans cette affaire, qui s’avère être un autre détenu du centre pénitentiaire”. Re ouf !
Voici ce que pense un “malheureux” détenu de sa promenade de 2 heures, relevant selon lui d’un parcours du combattant, alors qu’il s’agit d’une organisation très sécurisée avant et après, heureusement pour les agents !
Avec mon plein soutien à la Pénitentiaire qui n’a pas fini d’en baver. 💙🤍💗

Parole de détenu à Fleury-Merogis :
“Il est 15 h, les mégaphones hurlent pour annoncer « DÉPART PROMENADE AU 3E ÉTAGE » (bis, les annonces sont toujours répétées au minimum deux fois). Puis, quelques secondes plus tard : « DROITE DÉPART PROMENADE »La porte s’ouvre enfin. « Promenade ? », me demande le surveillant. Comme un chien attendant sa promenade donc, je me tiens prêt devant la porte. Je fais signe que oui, je sors, me place contre le mur et attends qu’un autre surveillant vienne me noter sur sa liste. Je dois présenter ma carte (biométrique) sous peine de me voir refuser de sortir.
Je dois ensuite me placer sur la bande noire au centre de la coursive.
Je n’ai pas le droit de parler, pas le droit de marcher les mains dans les poches, pas le droit non plus de m’écarter de la bande noire, toujours sous peine de me voir refuser la promenade. Arrivé au bout de la coursive, je dois subir une palpation avant de pouvoir accéder aux escaliers. Cela permet au surveillant de contrôler les accessoires interdits que le détenu peut avoir emportés pour la promenade, comme une serviette trop grande (selon leurs critères), de la nourriture (à l’exception de l’eau), des livres sur l’Islam ou même simplement écrits en arabe ; les CD, les DVD sont également interdits – la liste n’est pas exhaustive.
Toujours entre deux sas de sécurité : Après avoir descendu les trois étages, je dois encore franchir un portique de sécurité détectant les objets métalliques, encadré par trois surveillants. Si je sonne à trois reprises, je peux être amené à subir une fouille corporelle. De manière générale, le détenu est toujours enfermé, ou plutôt « ensassé » (bloqué entre deux portes, deux grilles, deux sas…). Après avoir passé le checkpoint du portique, je dois traverser un dernier petit sas, qui débouche enfin sur la promenade. Là, c’est une sorte de délivrance visuelle : c’est le moment où mon champ de vision est le plus large.
Que se passe-t-il dans la cour ? Dans la cour, les détenus se retrouvent, se regroupent par origines géographiques d’abord, puis selon les affinités. Les intérêts communs peuvent être d’ordre sportif, ou ce peut être la cigarette, le shit, une série télé… Les conditions de détention. La promenade est le lieu privilégié de tous les échanges, de toutes les transactions, licites ou illicites, bien que ce soit un lieu extrêmement surveillé : pour une cour, j’ai compté sept caméras, à quoi s’ajoutent deux postes de surveillance, dont un mirador qui surveille deux cours à la fois.
Qui sont-ils ? Autre phénomène saisissant, à première vue : sur environ 230 détenus dans la cour de promenade, seulement deux sont français – pardon, « typés français », blancs (comptage effectué un dimanche matin). L’écrasante majorité est noire et de type magrébin. Mais peu importe leurs origines ou leur couleur de peau, ils sont tous issus de la même classe sociale : tous viennent de familles modestes (pour ceux qui ont une famille) et de quartiers populaires, et ont eu un parcours scolaire chaotique. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux éprouvent des difficultés à lire et écrire correctement.
(17.08.2018, extrait de Billet de blog du controversé Club de Mediapart : La promenade seule activité garantie en prison).