Paris, 28 octobre 2023 – Hier, à 13h09, le tribunal administratif a confirmé l’interdiction émise par la préfecture de police de la manifestation pro-palestinienne prévue dans l’après-midi à Paris.
Le juge des référés a motivé cette décision en soulignant les risques potentiels de violences et de dégradations de biens liés au caractère déambulatoire de la manifestation, à sa proximité avec des quartiers où réside une communauté juive importante, et à la forte incertitude concernant le nombre de participants et les mesures de sécurité internes.
Néanmoins, malgré cette interdiction, des manifestants ont commencé à converger vers la place du Châtelet à partir de 14h33. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser, ce qui a donné lieu à des tensions croissantes. Vers 16h01, des manifestants ont bloqué la rue de Rivoli en signe de protestation.
Finalement, des milliers de manifestants étaient présents à Paris malgré l’interdiction judiciaire. À 17h12, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, créant ainsi une atmosphère tendue dans la capitale.
À 17h48, une journaliste de l’AFP a rapporté que des milliers de personnes participaient au rassemblement “de soutien au peuple palestinien” en criant des slogans tels que “Gaza, Gaza, Paris est avec toi !”. La place du Châtelet était fortement sécurisée par la police, et parmi les manifestants figuraient des élus, dont le député écologiste Aurélien Taché et le député de la France insoumise Jérôme Legavre.
Plusieurs manifestants ont exprimé leur préoccupation face à la situation à Gaza et ont critiqué l’interdiction de manifester en France. La décision d’interdiction était motivée par des craintes de troubles à l’ordre public et par un contexte de tensions exacerbées liées aux événements dans la bande de Gaza, ainsi qu’à une montée des actes antisémites en France.
La journée s’est conclue avec des slogans de solidarité envers la Palestine et des critiques envers le gouvernement français. Les tensions restent palpables dans la capitale après cette manifestation interdite.
Note de l’éditeur : Les événements mentionnés se sont déroulés le 28 octobre 2023 à Paris. L’article ne prend pas position sur les questions politiques ou géopolitiques évoquées.
Quand on n’a pas le droit on prend la gauche… Nupes LFI qui sait très bien mettre de l’huile sur le feu. Ces manifs n’ont d’autre but que de soutenir la chasse aux juifs et la destruction de l’Etat d’Israël, l’agresseur étant le Hamas et non Israël. Dans un entretien au Figaro, Hubert Védrine 76 ans, diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères socialiste de 1997 à 2002, explique :
On voit en France et dans les populations européennes un fort soutien à la cause palestinienne… Cela en dit-il long sur l’état des fractures produites par le multiculturalisme ? H.V. Chez les musulmans dans toute l’Europe, comme partout ailleurs, oui. Cela ne devrait pas surprendre. Tout s’est envenimé par l’absence de solutions. Notre aveuglement a laissé les propagandistes wahhabites ou salafistes faire campagne sans résistance dans les populations musulmanes d’Europe qui ne voient la question du Proche-Orient que comme “coloniale”.
Déjà, il y a une vingtaine d’années, les principaux imams français avaient confié “qu’au moins la moitié de la jeunesse musulmane rejette la République, veut la charia“.
Qu’a-t-on fait contre ça ? Il y a eu une naïveté multiculturaliste, universaliste et migratoire phénoménale en Europe. On en sort, dans la douleur. Je ne comprends pas que les dirigeants européens se soient laissés impressionner par le concept d’ “islamophobie” inventé par des islamistes pour paralyser toute résistance à leur progression.
Pensez-vous que l’opinion des pays occidentaux sur ce conflit ait changé,
H.V. Du fait d’une immigration massive et incontrôlée, il y a en Europe un nombre de musulmans sans précédent. Attention, nous avons besoin d’immigration, choisie et négociée, et l’immense majorité des musulmans cherche à s’intégrer ! Mais le fait que beaucoup d’entre eux se sentent concernés par ce qui se passe à Gaza n’est pas étonnant. L’amalgame qu’ils font entre la colonisation, les Palestiniens, le Hamas, etc., nous choque, mais tout a été fait pour !”… (Le Figaro 28/10/2023)