La cour d’assises de Paris a entendu les derniers mots de Rédoine Faïd et de ses proches, accusés de l’évasion de la prison de Réau en 2018. Après les dernières déclarations de Rédoine Faïd et des autres accusés, les magistrats et les jurés se sont retirés dans un lieu secret en dehors du palais de justice pour délibérer sur 194 questions.
Lors de son intervention, Rédoine Faïd a présenté des excuses au pilote d’hélicoptère qui avait été pris en otage par son frère Rachid et d’autres complices le 1er juillet 2018 pour faciliter son évasion de la prison de Réau.
Comme le relate La Voix-du-Nord, Rédoine Faïd a exprimé des regrets “Vous vous prenez la tête à faire les choses bien pour vous évader, mais ça reste violent”, reconnaît-il “Si c’était à refaire, je ne le referais pas. J’ai bousillé des vies, traumatisé des gens”.
Il se tourne alors vers ce grand frère qui a joué le père de substitution dans une famille marquée par les drames. « Papa, maman », leur soeur aînée… « là où ils sont, ils t’adorent. Depuis qu’ils sont plus là, t’es un roc », dit le braqueur, avant de sourire à son frère. « Je vais te dire un truc que je t’ai jamais dit… je t’aime ».
Jacques Mariani, la figure du grand banditisme corse, a également pris la parole, exprimant ses émotions et concluant par des mots de soutien à la famille Faïd. Âgé de 57 ans dont 38 passés en prison, l’homme a expliqué ne pas être “désolé” d’être ici. “Enfin si, parce que j’ai rien fait”, nuance-t-il.
Mais « le bon côté, c’est que j’ai rencontré cette famille », sourit-il en regardant Rédoine Faïd, ses frères et ses neveux. « Vous êtes une belle famille », lance-t-il. « Continuez à vous aimer comme ça ».
Le verdict sera annoncé mercredi à partir de 17 heures. L’accusation a requis 22 ans de réclusion criminelle contre Rédoine FaÏd âgé maintenant de 51 ans. La fin de sa peine est, pour l’heure, prévue en 2046.
Verdict 14 ans de prison pour ce détenu imprévisible. On ne sait même plus ce qu’il purge, entre organisateur du braquage raté ayant entraîné le meurtre de la policière Aurélie Fouquet en 2010, attaque de fourgon blindé à l’explosif dans le Pas-de-Calais en 2011, et ses évasions de prison. Pour Aurélie il a été condamné en première instance à 18 ans en 2016, en appel à 25 années en 2018.
Redoine la frime : En janvier 2011, il apparapaît dans un reportage sur le grand banditisme, où des “caïds de cités” se flattent d’en remontrer aux voyous qui opèrent “à l’ancienne”. Il se vantait de ses exploits d”aristocrate” du braquage, fanfaronnant face à la caméra, il explique que “braquer un fourgon c’est le top du top” !
Des milliers de policiers municipaux sont venus aux obsèques d’Aurélie le 26 mai 2010 où l’émotion était vive. Couverte de fleurs, elle laisse un souvenir impérissable et douloureux car c’était une personne très solaire. Une pensée à sa famille.
Ohé assez de brosse à reluire ! N’en jetez plus La Voix du Nord. On dirait un article commandité par l’avocat de la défense. On oublie un “détail” et non des moindres.
Lors d’une des attaques de fourgons blindés, la policière municipale Aurélie Fouquet, 26 ans pour toujours, a été tuée dans l’exercice de ses fonctions à Villiers-sur-Marne (94) au printemps 2010. Faïd et son gang de criminels a mitraillé une voiture de police et grièvement blessé les deux policiers au volant. Aurélie n’a pas survécu. Elle avait un petit garçon et avait déjà reçu la médaile de la ville pour son dévouement..
A titre posthume, Aurélie a une Citation à l’Ordre de la Nation; a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’Honneur et promue cheffe de Police Municipale.
Alors les bisous, les je t’aime et congratulations entre criminels et frérots, sans filtre : on s’en tape vraiment. A quand la Légion du Déshonneur pour les racailles ?. .