La Police Judiciaire de Versailles a appréhendé un individu âgé de 25 ans originaire des Yvelines, alors qu’il tentait de se procurer des armes sur le Darknet en vue de perpétrer un acte terroriste. L’homme, prénommé Mézian et résidant à Noisy-le-Roi, était jugé ce vendredi 25 août pour apologie d’acte terroriste et de tentative d’acquisition illégale d’une arme à feu.
Selon les enquêteurs, il avait même élaboré ce qu’il appelait un “projet”. Mézian s’est retrouvé sous le radar de la Brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles en raison de ses publications sur Snapchat et TikTok. Dans ces vidéos, il faisait l’apologie du djihad et exprimait des positions radicales, promouvant les valeurs de la charia comme étant “une nécessité”. Il critiquait sévèrement les non-croyants en les qualifiant d'”êtres humains rejetant la vérité”.
Comme le relate Actu.fr, à Noisy-le-Roi, Mézian se promenait souvent en djellaba et attirait les jeunes vers lui en échange de friandises ou d’argent. Il leur enseignait des prières ainsi que les principes de l’islam, allant même jusqu’à leur prédire qu’ils seraient “la prochaine génération de combattants”.
Le 11 juillet, il s’est rendu sur le Darknet dans le but d’acquérir une arme de poing, un Colt 45, mais il s’est fait arnaquer de 500 euros. Il a réessayé le 15 juillet pour obtenir un pistolet 7.65, mais son contact l’a informé qu’il devrait patienter en raison de la forte demande pendant les émeutes. Parallèlement, les enquêteurs ont obtenu des informations d’un de ses anciens codétenus, indiquant qu’il avait évoqué un “projet” criminel. Ce détenu avait déjà montré des signes de radicalisation après avoir purgé une peine de sept ans pour un viol en réunion commis lorsqu’il était mineur.
Ayant suivi un programme de prise en charge de la radicalisation (QPR), Mézian avait acquis des connaissances en histoire, en astrophysique et en textes religieux. Son profil suscitait des inquiétudes, conduisant ainsi à son arrestation par la Brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles. Ses déclarations mentionnant une date spécifique, le 24 juillet, mais sans préciser le lieu, ont également contribué à renforcer les soupçons à son encontre.
Avant d’être placé en détention provisoire, il a rédigé une lettre détaillée de six pages au juge, exposant sa perception de la “radicalité” comme une force stabilisatrice dans sa vie et insistant sur sa foi en Dieu et en son messager. En audience, Mézian a nié toute intention d’attentat, expliquant qu’il s’était replié sur lui-même après son passage par le QPR.
La procureure de la République, Julie Gros, a qualifié Mézian de “loup solitaire et dangereux”. Elle a souligné ses vidéos de propagande, ses tentatives d’achat d’arme, ainsi que ses écrits retrouvés à son domicile. Dans un département déjà frappé par des attaques terroristes par le passé, la procureure a insisté sur l’inacceptabilité de tels comportements.
En conséquence, le parquet a requis une peine lourde de sept ans de détention, accompagnée d’une surveillance judiciaire pendant dix ans, d’une interdiction de résider dans les Yvelines pendant la même période et d’une interdiction de détenir une arme pendant cette durée.
Mézian a conclu sa défense en assurant qu’il n’était pas enclin à la violence et qu’il aspirait à promouvoir la vérité auprès des gens. Malgré ses arguments, la condamnation a été prononcée conformément aux demandes du ministère public. Le prévenu a été menotté et emmené en détention, avec la possibilité de faire appel de la décision dans les dix jours à venir.
Merci à tous les services de nous avoir délivrés des violences qu’aurait pu commettre cet individu. 17 ans sous surveillance, mais on ne pourrait pas le renvoyer dans son pays ? Ou le déchoir de notre nationalité si c’est un bi-national ? Ce serait nettement plus rassurant.