Cedric Vladimir, l’ex policier présent sur le plateau de TPMP, menacé d’être interpellé à son domicile par une unité spécialisée

Cyril Hanouna a fait croire que quatre policiers de la BRAV.M étaient sur son plateau le vendredi 31 mars dernier. La préfecture de police avait immédiatement démenti.

Comme nous vous l’avions annoncé l’un d’entre eux a rapidement été identifié. Il s’agit de Cédric Vladimir. Révoqué en décembre dernier, cet ancien membre de la police nationale était membre de la CSI 93 (Compagnie de sécurisation et d’intervention), unité de police urbaine. Il n’était donc pas issu de la Brav-M. 

Le lendemain de l’émission, il réagit et explique qu’à travers cette prise de parole, il assure avoir voulu porter un message de ses camarades. Message qui n’est pas du goût de la préfecture de police, visiblement pas prévenue en amont de cette intervention médiatique, et a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Ce lundi 3 avril 2023, Cédric Vladimir publie un communiqué sur les réseaux sociaux. Il prend à témoin sa “communauté” en expliquant être sous la menace “d’une interpellation à mon domicile à 6h du matin par une unité spécialisée”.

Celui-ci explique ensuite : “On me reproche (à juste titre) d’avoir porté un brassard “POLICE” pendant 20 minutes sur un plateau télé, alors que j’étais révoqué depuis 3 mois et demi. (Depuis le 12 décembre 2022)
(Je précise que j’étais Policier depuis 17 années).

Les personnes qui tentent de motiver cette intervention en me faisant passer pour un individu dangereux et armé sont des irresponsables.

Il s’agit de syndicalistes influents à qui je reproche comme vous le savez d’être mis en cause dans de graves affaires de corruption, de détournement de budgets ministériels et de subventions destinées notamment à la lutte contre le suicide dans la Police Nationale et à l’amélioration de la prise en charge des blessés.

Les armes que je détiens sont légales, déclarées et stockées scrupuleusement comme l’oblige la législation et ne représentent donc aucun danger. (Je n’en ai que 4, une arme de poing pour le tir sportif et 3 fusil pour la chasse)

Je ne suis pas dangereux et je ne m’en prendrai jamais à un seul de mes frères d’armes qu’il soit policier ou gendarme.

Mes chiens sont enfermés au chenil à l’intérieur de mon garage et seront ainsi totalement inopérants et ne pourront représenter aucun danger.

Une telle intervention serait totalement inneficace de part l’absence totale d’effet de surprise puisque je suis au courant et irréprochable à mon domicile.
Je suis également toujours réveillé dès 5h30 du matin.

L’ensemble de ma propriété est sous alarme et vidéo-surveillée et il faut parcourir des centaines de mètres dans mon terrain pour parvenir à ma porte.

▶️ Pour ce qui m’est reproché :

Je reconnais le fait d’avoir commis une erreur en portant ce brassard et j’en assumerai les conséquences devant la justice et me tiens à l’entière disposition des enquêteurs.
Je n’ai pas réfléchi sur le moment. (Ça m’arrive souvent 🤷🏻‍♂️)

En ce qui concerne l’émission en elle-même, nous avons travaillé à sa préparation pendant plus d’une semaine avec de nombreux effectifs de la BRAV-M je le répète et je l’affirme au moins l’un d’entre eux était présent.
J’ai pu longuement échanger et recueillir les témoignages de plus de dix autres d’entre eux.

Nous avons très clairement indiqué à la production de #TPMP que je serai entouré de Policiers d’unités spécialistes du maintien de l’ordre et que n’étions pas 4 policiers de la BRAV-M. (Ce que j’ai immédiatement rappelé dès ma prise de parole en plateau)
Et ceux afin de rectifier la façon dont nous venions d’être annoncé au micro au moment de notre entrée, malgré nos précisions préalables claires et écritent.

Nous avons découvert le bandeau sous l’image qu’après l’émission qui annonçait “4 membres de la BRAV-M” (et unités spéciales)

▶️ Concernant mes accompagnants :

Les fameuses “sources proches du dossier” sont également des syndicalistes.
Ces syndicalistes ont cru reconnaître des personnes et ont immédiatement donné de fausses informations à leurs contacts presse ce qui a débouché sur la production de communiqués erronés à l’AFP repris largement dans le reste des médias.

L’enquête a déjà permis de déterminer que les personnes” identifiées” par ces syndicalistes n’étaient pas les bonnes.

▶️ Concernant le contenu de nos propos sur le plateau :

Nous avons porté un discours extrêmement bienveillant et cohérent et retranscrit scrupuleusement les vérités du terrain afin de faire remonter la parole de nos camarades qui ne pouvaient pas venir s’exprimer.

Je me suis clairement identifiée sur mes réseaux avant la diffusion de l’émission en précisant que je que venais porter la parole de mes camarades.

J’étais affecté à la CSI 93 depuis Juin 2016 et jusqu’au 12 Décembre 2022 date de ma révocation.

Ma Révocation est due à la rédaction de très nombreux rapports contre moi par l’un de mes officiers qui est désormais officier en BRAV.

Il a également été l’officier de mon coéquipier qui s’est suicidé, et juste avant le suicide de mon coéquipier ce même officier me noté comme l’un des meilleurs effectifs de son service.

Au lendemain du suicide de mon coéquipier, j’ai publiquement affirmé que la hiérarchie policière avait une large responsabilité dans la crise suicidaire que traverse la Police Nationale.

C’est dès ce moment qu’on a commencé à broyer ma carrière.

Aujourd’hui oui je ne suis plus policier actif depuis 3 mois et demi, une pétition de plus 5000 signatures s’est opposée à ma Révocation et la procédure de réintégration est en cours devant les tribunaux.

Je suis actuellement et depuis 2019, président d’une association qui milite pour l’amélioration de la prise en charge des blessés graves et qui assiste des familles de policières et de policiers suicidés.

Je ne suis ni dangereux, ni un terroriste, je suis un militant qui se bats simplement pour défendre mes camarades pour essayer, sans jamais y arriver, à me pardonner à moi-même de ne pas avoir su sauver mon propre coéquipier.

Mon objectif est de faire reconnaître les responsabilités de la hiérarchie et des syndicats majoritaires dans la crise suicidaire qui a coûté la vie à plus de 1500 de nos sœurs et de nos frères”.

Pour rappel, le préfet de police, Laurent Nuñez pourrait être ce lundi dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna.

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odile
odile
03/04/2023 21:27

Des sanctions ! Le préfet Nuniez est pour la poursuite les 3 agents cagoulés pour “non respect du devoir de réserve”, et demandera leurs identités. Ils auraient dû demander l’autorisation de s’exprimer, sinon cela est interdit. Pourtant, ils n’ont fait qu’évoquer les difficultés de leur travail, sans donner des informations confidentielles. Qu’à cela ne tienne, ils sont muselés.
Quant à Cédric Vladimir -qui a introduit une demande de réintégraion- il sera poursuivi pour port de brassard de police. On peut penser que M. Nunez fera tout pour le débouter. C’est ça les fonctionnaires qui ont leur rond de serviette bien placé… 

odile
odile
Répondre à  odile
03/04/2023 21:35

Oups : pour la poursuite des 3 agents, demande de réintégration
Tout ça c’est pot de terre contre pot de fer… Les petits soldats doivent obéir !

Bernard
Bernard
03/04/2023 18:12

Je soutiens totalement Cédric Vladimir, un “être humain” très courageux ! Son ancien collègue de travail s’est suicidé, Et tant d’autres suicides encore parmi nos FDO, que se passe-t-il ??
Je sais de quoi je parle quand un service des RH, se mue en “Service des Ressources Inhumaines”
L’Appât du Gain et l’Ivresse du Pouvoir annihilent tous bons sentiments, ceux émanant du Coeur.
Comme disait Brassens en chanson “le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté”
Courage à Cédric, et à vous tous sur le terrain, qui nous protégez chaque seconde, de chaque jour

odile
odile
03/04/2023 14:11

Ce que dit Léfigrance le site internet officiel du gouvernement. Il est interdit de porter bon nombre de costumes dans la rue ou dans des lieux accessibles au public. C’est le cas notamment des uniformes réservés à l’autorité publique : la gendarmerie, la police ou encore l’armée. Cette interdiction est encadrée par les articles 433-14 et 433-15 du Code pénal. « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit : de porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementés par l’autorité publique ; d’user d’un document justificatif d’une qualité professionnelle ou d’un insigne réglementés par l’autorité publique ; d’utiliser un véhicule dont les signes extérieurs sont identiques à ceux utilisés par les fonctionnaires de la police nationale ou les militaires ; d’user de l’emblème ou de la dénomination de l’un des signes distinctifs définis par les conventions signées à Genève le 12 août 1949 et leurs protocoles additionnels ».
QUESTION : un studio de télévision est-il un “endroit accessible au public” ? Oui et non car le public est constitué de personnes invitées appelées à intervenir. A suivre…

odile
odile
Répondre à  odile
03/04/2023 19:59

Oups lire Légifrance

Marie DEVOUX
Marie DEVOUX
Répondre à  odile
03/04/2023 19:28

ne serait-il pas plus question de “legifrance” que de “LEFIGRANCE” peut-être simple erreur de frappe ?? (en allant trop vite ??)

odile
odile
Répondre à  Marie DEVOUX
03/04/2023 19:59

Oui Marie, c’est bien Légifrance, justement frappé trop vite. Merci

odile
odile
03/04/2023 13:43

Qui veut la peau de Cédric Vladimir ? Nous y voilà : la hiérarchie ! Ce matin, le directeur général de la production de l’émission de Hanouna a confirmé que les personnes masquées étaient des policiers. Il a eu en main leur carte professionnelle et ne divulgera pas leur idendité si le préfét Nunez le demande. Tout ça n’était qu’un prétexte pour arrêter Cédric parce qu’il a porté pendant 20 minutes un brassard de police alors qu’il n’est plus policier. Un crime très grave : 10 ans de prison ? 20 ans ? Pour le faire taire… A moins qu’on ne le retrouve mort, pendu ou noyé ?

Maintenant je n’ai plus confiance dans le Syndicat des Commissaires de la Police Nationale qui veut se venger. Je soutiens Cédric et ceux qui vont au casse-pipe tous les jours. Ceux qu’on méprise et qui s’en prennent plein la figure.
Il ne fait pas bon dire la vérité en France…

larouille
Répondre à  odile
04/04/2023 01:00

Toute cette parodie n’est que de l’enfumage provoqué par la hiérarchie de ce brave et jeune policier aux prises avec les méandres d’un système qu’il a dérangé par des déclarations parfois hasardeuses, même si elles sont souvent exactes.
Le drame au sein de la police (et c’est également le cas dans tous les autres secteurs dits “régaliens”), c’est que la majorité des syndicats ne défendent nullement les collègues de la base en préférant s’afficher sur les plateaux de tv et surtout en préservant précieusement et en secret des avantages pécuniaires qu’ils refuseront toujours de dévoiler, et pour cause…quand on connaît les méthodes de rémunération des commissaires de police, on comprend beaucoup de choses…
Dans l’affaire “TPNP” , dont la tournure échappe dorénavant à Hanouna, il est à souhaiter que Monsieur Bolloré ne se laissera pas marcher sur les pieds (et ça, il sait faire…) et qu’il opposera aux éventuelles demandes judiciaires le droit fondamental de tout journaliste, à savoir le secret absolu des sources.
Quand on pense au “bordel” créé volontairement dans une affaire qui ne méritait certainement pas de telles esclandres alors que sur l’ensemble du territoire, plus aucun service public ne fonctionne correctement… on est en mesure d’affirmer, avec tristesse, que notre France va à vau l’eau.

odile
odile
Répondre à  larouille
04/04/2023 16:05

Tout à fait. Le préfét Nunez n’a rien d’autre à faire que d’encombrer les salles des tribunaux avec des procédures internes. Comme un charognard sur un os. Humilier les plus humbles c’est son but. En 2017, il était directeur de la DGSI. A ce poste, il mène une politique “d’ouverture”, et assume une part de communication et de pédagogie. Alors là on ricane : zéro communication et zéro pédagogie. Diviser pour régner… et sévir !

Colette Besson
Colette Besson
03/04/2023 13:39

Je suis à fond avec cet homme qui maladroitement peut être veut faire savoir comment sont traités nos défenseurs par leur hiérarchie

odile
odile
Répondre à  Colette Besson
03/04/2023 14:21

Je suis flic et ce soir je vais me suicider : un livre de Marc La Mola et Laure Garcia. publié en octobre 2022. ” Les responsables de la mort de ce policier sont parfois des regards dédaigneux, des ordres ridicules, une pression terrible, un management abominable et inhumain et, surtout, une politique des ressources humaines affreusement cruelle, voire barbare. ”

W. était sportif, n’avait jamais bu une seule goutte d’alcool, pourtant il s’était laissé tomber, il avait abandonné. Après avoir quitté le commissariat, après nous avoir laissé dans notre bureau de cinq mètres carrés du 15 rue Jean Mermoz, édifice aux pierres rouges, vieillissant, lugubre, aux barreaux de fer tordus. Après nous avoir fait un signe de la main, il s’était engouffré dans son véhicule, il avait fait des tours de périphérique, intérieur puis extérieur, avant de se résoudre à rentrer chez lui.
Là, il avait vidé une bouteille entière de whisky, un liquide de 40 degrés d’alcool qui coulait dans ses veines, qui empoisonnait son sang et qui allait le conduire à presser la détente de son arme de service et à envoyer l’ogive brûlante sur sa tempe.

Marc La Mola a été flic durant plus de vingt ans, lui-même a failli retourner son arme contre lui. De sa rencontre avec Laure Garcia, policière en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice-présidente nationale d’une association liée au ministère de l’Intérieur, est né cet ouvrage.
Un livre choc qui braque aussi le projecteur sur le fonctionnement parfois opaque de l’ANAS (association d’utilité publique largement subventionnée par l’État). Ensemble, ils nous livrent leurs témoignages et pointent les différentes raisons qui peuvent conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête.
Les auteurs apportent également leur vision de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d’enrayer le fléau du suicide au sein des effectifs de police.
Marc La Mola et Laure Garcia souhaitent par-dessus tout que ce livre puisse aider de nombreux policiers et éveiller les consciences endormies

JeanPaul
JeanPaul
03/04/2023 13:35

je me fait l’avocat du diable : port illégal du brassard … un studio de télé est-il la voie publique ??

odile
odile
Répondre à  JeanPaul
03/04/2023 13:50

Justement, il faudrait savoir si Hanouna fait de l’info ou du divertissement, en tous cas il mélange les genres !

Marie DEVOUX
Marie DEVOUX
Répondre à  odile
03/04/2023 19:32

HANOUNA est, à mon avis, extrêmement dangereux .. en effet, bien souvent il passe du divertissement au statut de “tribunal de l’info” … et bcp de gens finissent par ne plus savoir ce qu’il en est réellement … d’ailleurs, le sait-il réellement lui-même ??? autant il faut garder le droit à la libre expression en FRANCE, autant il faut tout de même faire attention à ce que l’on dit, dès que l’on a “de l’audience” … et lui, ce n’est plus le cas … malheureusement … il faudrait qu’il se “re-cadre”‘, sérieusement, sinon il ne sera plus crédible ..

larouille
Répondre à  Marie DEVOUX
05/04/2023 13:20

C’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît à partir du moment où une affaire touche les politicards et certains médias…

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