Corse : La mairie d’Appietto visée par un attentat

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Ce dimanche 26 mars, la mairie d’Appietto a été partiellement détruite par le feu. Seule la façade de l’édifice a été endommagée. Un tag “GCC” a été retrouvé. Cet acte intervient trois jours après l’attentat perpétré contre la mairie d’Afa. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

Le sinistre a été découvert ce dimanche 26 mars, dans l’après-midi : la mairie d’Appietto a été incendiée. Selon les premières constatations, seule la façade aurait été endommagée. Aucune trace d’explosif n’aurait été retrouvée à proximité.

Un tag “GCC” pour “Ghjuventù clandestina corsa”, un groupe clandestin se présentant comme “le bras armé d’un mouvement révolutionnaire” a été retrouvé sur les lieux, selon le parquet d’Ajaccio. Rapidement le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête, aux chefs de dégradation ou détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste, et pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme. 

Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire (SDAT), service coordonnateur, à la direction territoriale de la police judiciaire et à la section de recherche de la gendarmerie (SR) de Corse.

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Selon les informations de France 3, les faits ont été filmés par les caméras de surveillance de la mairie. Les images montrent deux personnes cagoulées s’introduisant dans la cour de l’école et repartant précipitamment quelques instants plus tard.

Cet acte intervient trois jours après l’attentat perpétré contre la mairie d’Afa. Dans la nuit du 22 au 23 mars, la porte de l’édifice avait été incendiée. Une bouteille de gaz avait également été retrouvée à quelques mètres du bâtiment. Sur la façade, un tag “GCC” avait été constaté.

C’est donc la deuxième fois en quelques jours qu’un bâtiment public est visé. 

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odile
odile
27/03/2023 18:47

Si on regarde son nom, GCC signifie “Jeunesse clandestine corse”. Ce sigle fait référence à une petite partie de la jeunesse corse et non à l’ensemble. La crise, qu’on a vu en Corse l’an passé après l’assassinat d’Yvan Colonna, est très comparable à ce qu’on voit ces jours-ci sur le continent. C’est une réaction spontanée contre le système, qui part toujours d’une injustice sociale. À l’intérieur de cette jeunesse, une petite nébuleuse essaye de pratiquer autrement la violence et d’être un déclencheur pour un retour à la lutte armée. Un groupe qui cherche à obtenir une légitimité et une reconnaissance comme force politique qui veut peser sur l’avenir de la Corse.
Il ne faut pas oublier que sur l’île, la jeunesse a toujours été politisée. Après la victoire du nationalisme en 2015, elle s’est mise en retrait, mais elle est revenue avec force à la suite de l’agression mortelle d’Yvan Colonna. Par contre, on note une évolution : cette jeunesse a remplacé la lutte armée par la lutte dans la rue. Dans son mécanisme et ses actions, elle est très comparable aux Blacks  Blocs. Je crois que pour cette jeunesse des deux côtés de la mer, la mairie incarne et symbolise le pouvoir. Donc, elle attaque un bâtiment de l’État, alors que c’est surtout la maison des citoyens. (Thierry Dominici, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université de Bordeaux, spécialiste du nationalisme corse et originaire de Bastia)

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