Nantes : Les policiers très inquiets après des coups de feu en série : « Ça tire à tout-va, c’est no limit »

Mercredi soir à Nantes, des tirs en rafale ont résonné dans la ville. Un homme de 17 ans a été touché au thorax en plein jour. Le lendemain matin, un corps en partie brûlé dans un parc a été découvert.

Les policiers sont très inquiets après la série noire qui secoue des quartiers nantais et la cité des Dervallières, en particulier, ces dernières semaines. “On est face à un tel déchaînement de violence incontrôlée que je ne comprends plus. Avant, les truands réglaient leurs comptes entre eux. Là, on a affaire à des gars qui rafalent à l’arme de guerre en plein jour un jeune qui n’a aucun antécédent. Et qu’il y ait des policiers tout près n’y change rien. On met des policiers sur le terrain. Ça tire quand même à tout-va. On en met sur le bord des routes. On leur fonce dessus. C’est no limit​“, souffle un familier de ces dossiers au journal Ouest-France.

“Nous, ça fait dix ans qu’on sent que ça glisse. On a mis trop de problèmes sous le tapis dans cette ville. Ce qui arrive aujourd’hui n’est rien d’autre que la suite logique d’une succession d’événements… ​“Cet enquêteur déplore notamment le nombre, “bien trop faible” ​selon lui, de caméras de vidéosurveillance à Nantes. “200 caméras, ce n’est rien quand on sait que sur une boîte de nuit, il peut y en avoir 80. En plus, certaines sont tournantes…“

les tirs en rafale ont claqué juste après l’annonce de l’arrivée des CRS en renfort sur la ville par Gérald Darmanin.

Comme l’explique l’enquêteur, “De toute façon, quand un point à 10 000 € par jour, comme celui de Watteau tombe, ça déstabilise tout et inévitablement, une lutte s’engage pour reprendre le terrain. Il faudrait commencer par mettre des policiers sur le terrain dès que le travail d’investigation est terminé. Parce que lorsqu’on a retiré la tumeur, le traitement n’est pas terminé pour autant.“