Un surveillant de prison a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă cinq ans de prison avec sursis jeudi pour non-assistance Ă personne en danger ayant provoquĂ© la mort d’un dĂ©tenu dans le Nord.
Un surveillant de prison a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă cinq mois de prison avec sursis jeudi par la cour d’appel de Douai, dans le Nord, pour non-assistance Ă personne en danger. Un dĂ©tenu est mort en 2007 Ă la prison de Loos après des crises d’Ă©pilepsie. Sa première crise a lieu le 10 juin 2007 vers 6 heures du matin, le surveillant en chef avait trouvĂ© le dĂ©tenu, Aliou T., 38 ans, allongĂ© sur son lit, du sang Ă la bouche, la respiration haletante.
Il avait dĂ©cidĂ© de ne pas alerter le Samu comme cela est prĂ©vu par la loi, en raison du fait qu’Aliou T. Ă©tait conscient.
Indiquant que le dĂ©tenu devait ĂŞtre vu rapidement par le service mĂ©dical, le surveillant avait attendu l’arrivĂ©e des infirmières Ă 8 heures. Après avoir Ă©tĂ© reçu par l’une d’entre elles, le dĂ©tenu avait fait vers 9 heures 40 une nouvelle crise, suivie d’un arrĂŞt cardiaque. Il n’avait pu ĂŞtre rĂ©animĂ© par les pompiers appelĂ©s en urgence. Dans sa dĂ©cision, la cour d’appel de Douai a suivi les rĂ©quisitions du parquet, qui avait demandĂ© de quatre Ă six mois de prison avec sursis. Elle a ainsi infirmĂ© le jugement du tribunal correctionnel de Lille en première instance, qui avait relaxĂ© le surveillant.
«C’est pour ma cliente la fin d’un très long combat qu’elle a su mener jusqu’au bout, elle avait Ă cĹ“ur que les responsabilitĂ©s tant individuelles que collectives soient reconnues», a rĂ©agi Me Gildas Brochen, avocat de la famille de la victime, auprès de l’AFP. En effet, dans cette affaire, l’Etat avait Ă©galement Ă©tĂ© condamnĂ© pour «faute» par le tribunal administratif de Lille, en juillet 2014, «pour n’avoir pas appelĂ© les secours».
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