Suite à l’attaque tragique survenue dans un lycée d’Arras le vendredi 13 octobre, le plan Vigipirate a été élevé au niveau d'”Urgence attentat” par la Première ministre Élisabeth Borne. Cette décision fait suite à une série d’événements qui mettent les forces de l’ordre sous une pression constante.
Pendant un mois et demi, la Coupe du monde de rugby a mobilisé 80% des effectifs de police à Nice, un défi majeur pour les forces de l’ordre. Et la tâche ne fait que s’alourdir, avec l’approche des Jeux Olympiques, l’arrivée de la flamme olympique le 18 juin, six matchs de football au stade Allianz Riviera fin juillet 2024, et le passage du Tour de France les 20 et 21 juillet.
Pour Nice Matin, Sébastien Soulé, secrétaire zonal adjoint de la zone sud pour Alliance police nationale, souligne que, malgré l’élévation du plan Vigipirate, la réalité reste la même pour les policiers de Nice. Ils doivent faire face à des défis multiples, de la lutte contre la drogue aux émeutes, en passant par la gestion des rencontres sportives, la pandémie de Covid, et la menace terroriste. Cette situation impose inévitablement le report des congés, provoquant une fatigue et une usure croissante. Cependant, il fait confiance au professionnalisme de ses collègues pour faire face à ces défis.
En ce qui concerne les détails du dispositif qui sera mis en place, les policiers n’ont pas encore reçu de directives officielles. Malgré cela, les forces de l’ordre de Nice sont bien préparées en raison de leur expérience passée, marquée par des attaques terroristes.
Julien Hausknecht, secrétaire départementale d’Alliance Police nationale 06, insiste sur le besoin de renforts en personnel pour soulager la pression sur les policiers. Il souligne les conséquences potentiellement graves de maintenir les troupes sous une tension constante, en particulier dans un contexte anxiogène. Le discernement et le repos sont essentiels pour garantir la sécurité de tous.
Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police 06, met en lumière la persistance de la menace terroriste. Il estime que le contexte actuel perdurera au moins vingt ans. L’élévation du plan Vigipirate à “Urgence attentat” nécessite une vigilance accrue, avec un accent particulier sur la protection des écoles, des lieux de culte et des synagogues en raison du conflit entre Israël et le Hamas.
Depuis les attentats du Bataclan en novembre 2015, la police française a renforcé son équipement, avec un policier armé d’une arme longue dans chaque patrouille, en plus des pistolets et des tasers individuels. Les terroristes actuels adoptent des tactiques plus insidieuses et se fondent dans la masse, rendant la détection plus difficile. Cependant, les policiers demeurent dévoués à la défense de la République.
Laurent Martin de Frémont appelle également le public à la vigilance et à signaler tout comportement suspect ou situation inattendue en composant le 17 pour alerter la police secours, soulignant que la lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous.
Cette élévation du plan Vigipirate à “Urgence attentat” souligne la complexité des défis auxquels les forces de l’ordre à Nice font face, mais aussi leur détermination à assurer la sécurité de la population dans un contexte sécuritaire de plus en plus exigeant.
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Pas étonnant, on a mis au moins 40 ans à le laisser s’installer. Et merci pour l’espace Schengen la passoire européenne !