Sept ans après avoir été touché par une balle lors de la visite présidentielle en Charente, Samuel Magre, un ancien maître d’hôtel bordelais, espère enfin être indemnisé pour les conséquences durables de cet incident tragique.
Le drame de Villognon
Le 28 février 2017, lors de la visite inaugurale de la Ligne à Grande Vitesse par le président François Hollande, Samuel Magre a été atteint au pied par une balle tirée accidentellement par un gendarme à Villognon, en Charente. Depuis cet événement traumatisant, sa vie a été marquée par des douleurs et des difficultés à se déplacer rapporte le journal La Nouvelle République .
Une plainte classée sans suite
L’enquête sur l’incident a conclu que le gendarme en question n’avait pas enfreint les règles de sécurité, expliquant que le coup était parti involontairement lors d’un changement de position. La plainte déposée par Samuel Magre a été classée sans suite, ce qui a laissé l’ancien maître d’hôtel avec des questions non résolues sur sa situation.
La responsabilité de l’État
Cependant, la loi stipule que l’État est civilement responsable des blessures par balles provoquées par un policier ou un gendarme. Le tribunal administratif de Poitiers a confirmé cette responsabilité le 20 février 2023 et a ordonné une expertise pour évaluer le préjudice subi par la victime.
Des conséquences lourdes
Samuel Magre a non seulement enduré des douleurs physiques constantes et des interventions chirurgicales répétées, mais il a également perdu son emploi de maître d’hôtel. Actuellement, il occupe un emploi intérimaire de préparateur de commandes, rémunéré à hauteur de 1 417 € par mois, sans perspectives de progression de carrière.
Une demande d’indemnisation contestée
Pour faire face aux conséquences de l’incident, Samuel Magre réclame un million d’euros d’indemnités au ministère de l’Intérieur. Cependant, le ministère n’a proposé que 27 000 € en guise de règlement. Cette affaire est actuellement entre les mains du tribunal administratif, qui examine la demande indemnitaire.
Une évaluation du préjudice
Suite à une expertise médicale, le rapporteur public a estimé que le préjudice de Samuel Magre s’élève à environ 175 000 €, englobant toutes les causes. La Caisse d’assurance maladie de la Gironde a quant à elle subi un préjudice évalué à 295 000 €.
La lutte pour une indemnisation équitable
L’avocat de la victime, Me Thierry Firino Martell, a souligné le caractère peu généreux de la jurisprudence administrative, soulignant que si Samuel Magre avait été blessé par un chasseur, l’affaire aurait été jugée par un tribunal judiciaire, et l’indemnisation aurait été beaucoup plus importante. Il insiste sur le fait que Samuel Magre n’a pas choisi d’être blessé par un gendarme.
L’attente d’une décision
Le tribunal administratif devrait rendre sa décision finale le 26 octobre sur le montant de l’indemnisation que Samuel Magre recevra. Après sept ans d’attente, cette décision est cruciale pour l’ancien maître d’hôtel qui aspire à une réparation équitable pour les souffrances et les pertes qu’il a endurées.
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Tout à fait dans le sujet. C’est un site de soutien aux forces de l’ordre pour ceux qui l’oublient et se conduisent en racaille en m’injuriant et méprisant la police.
Ce n’était pas difficile à comprendre et ne relève ni de la psychiatrie ni d’un faible niveau d’études : je me réfère aux clopinettes de réparation que perçoivent les forces de l’ordre victimes dans l’exercice de leurs fonctions. Je souhaite donc pour eux aussi des réparations équitables, eu égard à leur souffrances et pertes endurées. A l’instar de ce maître d’hôtel dont nous ne connaissons pas le degré de handicap justifiant la somme de 1 million d’euros, une somme rarement allouée. Nous déplorons sa situation et lui souhaitons d’obtenir satisfaction de l’Etat. . .
Cher Mr Meyer, cet homme est mon frère. Il ne cherche pas à s’enrichir comme vous dites, simplement à avoir réparation. J’aurais aimé que vous le voyez souffrir avant de dire que vous auriez aimé qu’on vous tire une balle dans le pied.
Comment s’enrichir sur le dos de l’état, donc sur notre dos……
Pour faire face aux conséquences de l’incident, Samuel Magre réclame un million d’euros d’indemnités au ministère de l’Intérieur, rien que ça, plutôt gonflé le mec, pour cette somme je veux bien qu’on me tire une balle dans le pied aussi……
Le pauvre. Aux Etats Unis il aurait gagné cent fois par contre.