Retrait de l’armée française du Niger : Les défis logistiques et les questions en suspens

Après des semaines de tensions avec la junte au Niger, le président Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir lors d’une interview télévisée le retrait de l’armée française du pays d’ici à la fin de l’année. Cette décision concerne 1 500 soldats français et tout le matériel militaire associé.

Cependant, le régime militaire au pouvoir à Niamey a déclaré que le “calendrier du retrait des troupes françaises du Niger doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité.”

Bien que l’annonce de Macron ait été accueillie par des célébrations à Niamey, le retrait des troupes françaises présente d’importants défis logistiques. Tout d’abord, il faut noter que l’espace aérien nigérien a été interdit aux avions français, ce qui complique l’évacuation par voie aérienne. Les 200 soldats stationnés à Ouallam, à l’ouest du Niger, devraient initialement rejoindre la base aérienne proche de Niamey pour organiser un possible pont aérien.

Cependant, l’interdiction d’accès aux avions français pose un obstacle majeur à cette option. L’espace aérien nigérien reste fermé pour “tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux” sauf autorisation spéciale des autorités, selon un communiqué de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

En outre, il est nécessaire de faire sortir tout le matériel militaire lourd et volumineux par voie terrestre, y compris les véhicules de combat, les aérogares mobiles et les hélicoptères. Cela implique des discussions complexes entre les autorités françaises et nigériennes sur les itinéraires et les modalités de transit.

Un autre défi réside dans le délai imparti par le président Macron, qui a donné seulement trois mois aux troupes pour se retirer. Comparativement, le retrait des 5 000 soldats de l’opération Barkhane déployés au Mali a débuté fin 2021 et s’est achevé en août 2022. Ce délai court pose des questions sur la faisabilité du retrait dans les délais impartis.

Enfin, la question de l’avenir des soldats français évacués reste en suspens. Le président Macron n’a pas précisé s’ils seraient redéployés ailleurs ou s’ils rentreraient en France.

Dans l’ensemble, le retrait de l’armée française du Niger est un défi complexe et les prochains mois seront cruciaux pour déterminer comment il sera mis en œuvre et quelles seront les conséquences pour la présence française en Afrique.

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ESTEB
ESTEB
Hors Ligne
26/09/2023 20:14

LE NIGER NE VEUT PLUS DES FRANCAIS .LES FRANCAIS DOIVENT RENVOYER LES POPULATIONS ISSUES DU NIGER DANS LEUR PAYS

Marie DEVOUX
Marie DEVOUX
Hors Ligne
Répondre à  ESTEB
26/09/2023 21:40

en effet, la réciprocité doit être de mise … sans compter que bcp de Nigérians en FRANCE ne sont pas spécialement “souhaités” … compte tenu de certains d’entre eux .. d’ailleurs, tous les ressortissants des pays qui viennent de nous “virer” doivent être automatiquement récupérés et ré-expédiés – manu militari s’il le faut – dans leur pays d’origine .. on a déjà assez de pauvres et de SDF français, sans aller encore en plus soutenir des étrangers qui nous crachent dans la main !!

Isradama
Isradama
Hors Ligne
Répondre à  Marie DEVOUX
26/09/2023 22:14

Bien dit !

Romeme
Romeme
Hors Ligne
Répondre à  ESTEB
26/09/2023 21:04

Notre président est bien gentil, trois mois pour se retirer tout en étant coincé par des territoires hostiles et avec un espace aérien fermé a l’aviation française. Le Niger agit sournoisement, effectivement Esteb à nous de renvoyer l’ascenseur.