Sous couverture, ce policier cache sa véritable identité à sa femme pendant 19 ans

©️Stéphane Bommert

Un policier sous couverture a maintenu une fausse identité pendant 19 ans tout en s’engageant dans une relation, se mariant, et ayant un enfant avec sa compagne, sans jamais révéler sa véritable identité.

Selon les informations de The Guardian, relayées par Le Point, en 2020, la femme a découvert que son fiancé, qu’elle croyait être un homme d’affaires, était en réalité un policier qui l’avait trompée de manière élaborée pendant près de deux décennies.

L’Office indépendant pour la conduite de la police (IOPC) aurait attendu au moins sept ans avant d’informer la femme que son fiancé utilisait une fausse identité donnée pour des opérations policières secrètes. La sœur de la femme a déclaré que cette révélation avait profondément affecté sa sœur, la conduisant à des pensées suicidaires, des pleurs quotidiens, l’insomnie et une grande peur.

Un porte-parole de la police a déclaré : « Alors qu’il travaillait sous couverture, un ancien agent a eu une relation inappropriée avec un membre du public en utilisant son pseudonyme. Le membre du public n’a aucun lien avec la police et n’était pas conscient des liens avec un policier sous couverture jusqu’à récemment. Il n’a joué aucun rôle dans les opérations de l’agent et n’y était pas lié. Nous reconnaissons pleinement que les personnes impliquées ont été profondément bouleversées pendant plusieurs années, et qu’elles le sont encore aujourd’hui. Nous sommes désolés. »

Les motivations derrière cette relation restent inconnues. La femme et sa famille n’étaient pas soumises à une surveillance policière, et le frère de la femme décrit l’agent infiltré comme étant potentiellement manipulateur, expliquant qu’il se tournait souvent vers leur mère pour essayer de résoudre les problèmes relationnels du couple.

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ofdaysinbroceliande
ofdaysinbroceliande
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Membre Célèbre
10/09/2023 23:26

Affaire moins récente et femme moins innocente que ne le laisse penser les médias.
Ce policier, comme bien d’autres au R.U. avait été placé sous couverture dans le quartier de cette femme pour une opération de longue haleine.  

Cacher son identité pendant 19 ans parait très long, mais il faut parfois maintenir les apparences pendant des années après une rafle. Rarement en vivant constamment dans le quartier en question, mais on peut y rester deux ou trois ans puis obtenir un poste ailleurs ou pousser sa copine à partir avec un autre et réussir à faire croire que l’on quitte le quartier car ne pouvant supporter de la voir au bras d’un autre. Ou se faire arrêter par la police pour crime imaginaire.

Cependant, cette femme rappelle qu’il y a 3 ans, la hiérarchie du policier lui a demandé de cesser d’en parler dans la presse. Et c’est là que cela devient intéressant.

Cette femme  affirme aux médias britanniques  avoir découvert il y a trois ans en se rendant à la mairie pour publier les bans qu’il était policier et portait un autre nom. Admettons qu’un employé de mairie puisse, par erreur, obtenir l’identité véritable d’un policier sous couverture et ne trouve pas étrange que la future mariée ne connaisse ni le nom ni l’emploi de son futur mari, même lorsque l’homme en question est policier. Surtout qu’au RU, communautarisme facilitant le crime organisé et les grandes familles, ces missions sous couverture sont bien plus courantes qu’en France et qu’on imagine donc mal quelqu’un ne pas penser que le policier est probablement sous couverture et que dans ce cas, la femme est peut-être de près ou de loin liée à la personne qu’il doit surveiller.

Mais c’est surtout après que cela devient curieux. Pour nier l’idée selon laquelle ne pas révéler sa couverture la protégeait, elle déclare que sa famille n’avait rien à craindre, et que pour « preuve », la hiérarchie aurait tenté d’empêcher les collègues du policier de la prévenir 7 ans plus tôt qu’il était policier et sous couverture mais que sachant qu’elle n’était pas une criminelle, ils l’avaient tout de même prévenue. Peut-être n’est-elle pas assez intelligente pour comprendre que ne pas être une criminelle ne signifie pas pour autant ne pas être en danger, mais elle savait depuis 7 ans et découvre cela par hasard à la mairie ??? Ma logique m’empêche déjà de comprendre comment on peut conjuguer les deux sans mentir quelque part. Ou, comme dirait feu la Reine d’Angleterre, sans avoir des divergences dans les souvenirs.

Je pourrais imaginer un scénario tiré par les cheveux dans lesquels des policiers viendraient me prévenir que l’homme que j’aime est un criminel, et que je refuserais de les croire car il  m’aurait affirmé être sous couverture et que on en soupçonnait un des policiers locaux de faire partie du réseau.  Un peu rocambolesque et fort improbable, à qui me connait, mais passons. Par contre, si elle veut nous faire croire l’avoir découvert à la mairie de cette manière improbable tout en admettant avoir été prévenue par des policiers avec preuve de leur appartenance à la police, il lui faut alors nous faire croire qu’elle n’aurait pas fait confiance à des policiers lui disant que l’homme qu’elle connaissait était un policier ? Quel que soit le métier dans lequel ils sont collègues, qu’on ignore qu’un collègue mène une double vie, je le veux bien, mais qu’on ne croit pas ses collègues vous affirmant qu’il vient au travail avec eux tous les jours depuis des années ?

Si on se rappelle les articles d’il y a 3 ans, on sait que la police avait réussi à obtenir des médias qu’ils ne donnent pas de détails afin de ne pas perturber une affaire dont le dossier était en passe d’être assemblé pour l’amener devant le tribunal. Ils s’attendaient à un procès dans les 12 à 18 mois, soit en plein covid. Je me demande si le procès a eu lieu ou si des criminels aimeraient bien trouver le policier ayant depuis disparu de leur quartier. Car il y a trois ans, elle voulait parler à la presse pour obliger la hiérarchie à lui donner le nom et l’adresse du policier. Soi-disant car il avait promis de l’épouser et ils avaient un enfant.

D’ailleurs, quid de ce mariage ?

Eh bien, là encore, il y a de grosses contradictions ou incohérences dans son récit. Il lui aurait dit qu’ils allaient se marier et d’aller à la mairie sans se rendre compte que son identité serait découverte. Tout en affirmant qu’il ne savait pas qu’elle avait décidé de ne plus attendre pour se marier et avait voulu faire publier les bans dans son dos.
Cette femme harcelait le policier sous couverture pour qu’il l’épouse. À un point tel, qu’il avait demandé à plusieurs reprises à sa hiérarchie d’être muté ou de pouvoir lui parler car elle le poursuivait jusque dans le train quand il partait en « voyages d’affaires » (traduire, lorsqu’il reprenait son identité pour raisons professionnelles comme pour que ses proches ne le déclare pas disparu dans la presse).  Il aurait fait une pause et à son retour, elle lui aurait dit qu’elle avait mûri, et ne voyait plus cela que comme une relation sexuelle sympa. Il se serait remis avec elle du coup. Elle avait juste omis de lui dire qu’elle avait volontairement cessé de prendre la pilule. Enceinte, elle exige de nouveau qu’il l’épouse et ce serait suite à ce harcèlement constant que ses collègues auraient décidé de ne pas suivre l’avis de leur hiérarchie et auraient parlé à cette femme. Selon elle. Selon eux, ce serait avant qu’elle ne décide de tomber enceinte et selon ses dires aussi, si on y regarde de plus près.

Quoi qu’il en soit, demander des dommages et intérêts parce qu’elle a un enfant, selon moi est déjà inacceptable. Pas seulement car en général des associations sont encouragées par des lettres anonymes à offrir une aide ou une autre, une scolarité gratuite à « un enfant méritant » lorsque la femme se retrouve enceinte d’un agent sous couverture mais parce que dans ce cas précis, elle a volontairement menti à l’homme qu’elle assure aimer pour lui faire un enfant dans le dos. Si on choisit d’avoir un enfant, on en assume les conséquences, on ne les impose pas à celui à qui on avait assuré ne pas en vouloir et prendre toutes les précautions pour ne pas tomber enceinte. Pour une grossesse imprévue, je comprendrais, mais une grossesse voulue et dans son dos, non.

Elle espérait sans doute user de MeToo pour se faire passer pour une victime, abandonnée avec son enfant par un homme abusant d’une femme pour sa couverture ; mais on a plus l’image d’une femme déterminée à se caser avec un homme dont elle pense qu’il a une meilleure situation et utilisant de tous les vieux stratagèmes pour l’obliger à un mariage dont il a toujours dit qu’il ne voulait pas. Il serait bon de se demander si apprendre qu’il était policier a vraiment été « la destruction de sa vie et de celle de ses parents » ou une manne inespérée d’obtenir des sommes d’argent bien supérieures à ce dont elle espérait pouvoir jouir en étant l’épouse d’un commercial.

Son histoire avait en effet outré au départ les anglais, car soulevant la question du nombre de fois où un enfant a peut-être grandi sans père car son père était un policier sous couverture « utilisant sa mère ». Pourtant, si je n’aime pas trop la légèreté avec laquelle nos voisins outre-manche optent pour ce genre de couverture, les enfants nés de ces relations sont rarement le fruit du hasard mais celui d’une femme décidant de faire un enfant dans le dos pour garder son amant. Je veux dire que le problème alors n’est pas que l’amant n’est peut-être pas sincère dans ses mots d’amour, et qu’il cache en tout cas la raison de sa présence. Le problème est la femme estimant qu’en faisant un enfant dans le dos, l’homme restera. Même s’il reste, il y a peu de chances qu’ils soient heureux et l’enfant en souffrira, que son père soit ou non un policier ne change rien.

Maintenant oui, si le policier lui avait demandé d’avoir un enfant avec lui, tout en sachant qu’il ne pourrait jamais vivre avec elle mais sans le lui dire au lieur de justifier cela par une raison ne trahissant pas sa couverture, ce serait différent et justifierait de demander des comptes au système ne voyant aucun problème dans la mise en place de telles missions. Car si parfois pleinement justifiées, ces missions demandent qu’ils forment très rapidement une relation « d’amitié et plus si affinités » avec une personne locale afin de passer plus inaperçus.

Il faut comprendre que leurs missions demandent souvent de rester pendant plusieurs années sous cette couverture. Aussi bien pour démanteler un réseau, ou découvrir une certaine personne dont on ne sait rien si ce n’est qu’elle existe, que pour protéger les membres du public n’ayant rien à voir avec les criminels ou avec ceux-là du moins, et qui seraient pris pour cible par les criminels si on venait à penser que l’homme ou la femme ayant quitté le quartier peu de temps après l’arrestation des criminels était un policier et que ses amis locaux avaient donc dû l’aider … consciemment ou pas. Plus le danger est grand, plus le policier doit rester longtemps sous cette fausse identité après la fin de l’opération. Et ce encore plus si il a été nécessaire de faire venir dans ce quartier d’autres policiers sous couverture au fil des mois/années, ou si on a d’autres policiers sous couverture en place dans les environs pour une mission n’ayant rien à voir, mais en cas de prise de filet majeure, la chasse au « traitre » reste ouverte pendant souvent très longtemps. Il faut alors pouvoir justifier la présence pendant longtemps d’un parfait inconnu dans des quartiers sous l’emprise d’un cartel, d’une mafia,… Etre là pour un poste temporaire et tomber amoureux d’une locale est la solution de facilité, justifiée lorsque l’heure tourne, mais le RU en abuse même lorsqu’il n’y a pas urgence de trouver une excuse pour s’ancrer localement. Surtout que les policiers parfois deviennent vraiment amoureux ou sont pris au piège d’une femme tombant volontairement enceinte pour « garder » son amant ou parce que certaines grandes familles l’y obligeront avec un « étranger » (le policier) pour avoir un moyen de pression sur celui-ci, s’il s’avérait vouloir parler à la police ou était un policier.

Trois ans plus tard donc, elle revient vers les médias,  toujours aussi furieuse de ne pas avoir touché une petite fortune pour « avoir été manipulée », alors qu’elle savait depuis longtemps et a volontairement fait un bébé pour tenter de le coincer.
En « restant anonyme pour sa sécurité », tout en clamant que sa famille et elle ne risquaient rien ?
En affirmant ne pas risquer de compromettre l’arrestation de criminels tout en promettant de donner tous les détails de leur vie, de son quartier, des gens les ayant connus pour prouver qu’elle seule serait de bonne foi ?
Non seulement elle se contredit beaucoup, mais plus elle parle plus il semble évident que sa famille a des liens très serrés avec les criminels. Pas forcément comme criminels eux-mêmes.  
Il y a 3 ans, il était dit que cette famille était si bien placée pour cela, que l’on ne pouvait penser de cette affaire que deux choses. Soit le policier ne pouvait l’aimer et il s’était fait avoir, soit il était corrompu.
C’est un peu trop blanc ou noir à mon goût, la vérité pourrait être plus nuancée ; mais soit elle essaie par ce stratagème d’obliger le policier à se présenter devant un tribunal car elle ne le retrouve plus et ses connaissances aimeraient le retrouver, soit elle ne se rend vraiment pas compte du danger dans lequel elle met sa propre famille (son père en serait assez tombé malade pour avoir cherché refuge dans un hôpital… ses nerfs, plutôt que de se présenter devant les criminels désormais au courant, grâce à sa fille) et les policiers, s’il y a procès, si leurs noms ou les lieux sont mentionnés, car en aussi longtemps, il doit bien y avoir des photos d’eux dont les criminels pourraient se servir pour le rechercher, s’ils savaient que le policier dont on parle est l’homme qu’il connaissait sous une autre identité.

Celli
Celli
Hors Ligne
10/09/2023 18:22

Bonsoir, pour ma part, je oeux comprendre cette femme….
Elle a été amoureuse d’un homme qui n’était pas celui qu’elle pensait pendant 19 ans, un peu de tolérence à son égard ne serait pas du luxe, le sentiment de trahison doit être profond, dialogue et complicité sont de mises.
Cependant pour X raisons cet homme n’avait me semble-t-il pas le choix professionnellement…
Belle fin de journée à vous 😉

ofdaysinbroceliande
ofdaysinbroceliande
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Membre Célèbre
Répondre à  Celli
11/09/2023 00:33

Je comprends, mais en lisant la presse britannique, on a une autre image de ce qui la pousse à agir ainsi.

patricialatil9@gmail.com
patricialatil9@gmail.com
Hors Ligne
10/09/2023 13:33

Il y a marqué : une fausse identité donnée pour des opérations policières secrètes

ce policier avait peut-être des raisons
pour agir comme cela !

Raisons de sécurité ?

En tout cas , soutien aux policiers

ofdaysinbroceliande
ofdaysinbroceliande
Hors Ligne
Membre Célèbre
Répondre à  patricialatil9@gmail.com
11/09/2023 00:45

Si cela vous intéresse, j’ai donné les détails connus au RU. Pour le reste, je suis d’accord avec vous deux. D’ailleurs si elle l’avait vraiment aimé, en apprenant qu’il était policier, et sous couverture, sa première réaction aurait été d’éviter d’en parler à tout le monde, surtout à la presse, afin de le protéger.
Quand on aime vraiment, on pense à l’autre en premier. Qu’elle se sente “utilisée”, pourquoi pas, avec un autre métier mais dans quel quantité de sable de son égocentrisme faut il plonger sa tête pour ne pas savoir que si un policier a dû rester sous couverture pendant des années, c’est que les criminels devaient être de bien plus gros poissons (et donc probablement aussi bien plus dangereux) qu’un simple trafiquant du dimanche tentant de revendre ce qu’il a acheté en duty free ou caché dans sa voiture en revenant du Portugal pour ses vacances annuelles.

Marie DEVOUX
Marie DEVOUX
Hors Ligne
Répondre à  patricialatil9@gmail.com
10/09/2023 14:46

totalement d’accord avec vous – il y avait, en effet, certainement une raison, et les “supérieurs” n’allaient pas révéler cette raison –
quant à la compagne, je ne vois pas en quoi elle a été bouleversée – à partir du moment où le compagnon était correct et n’avait pas une attitude brutale, par exemple, il n’y a rien de grave … curieux comme les gens s’affolent ..

patricialatil9@gmail.com
patricialatil9@gmail.com
Hors Ligne
Répondre à  Marie DEVOUX
10/09/2023 18:09

Ok avec vous
et soutien aux policiers !