Blois : Tentative de féminicide. L’IGPN conclut que le policier qui a refusé la plainte a commis une faute

Chloé, victime d'une tentative de féminicide à Blois en décembre 2022
Chloé, victime d'une tentative de féminicide à Blois en décembre 2022

Le 13 décembre dernier, un policier du commissariat de Blois avait refusé de prendre la plainte pour violences conjugales d’une jeune femme, l’invitant à revenir le lendemain. Quelques heures plus tard, elle était rouée de coups par son ex-compagnon.

Le policier de Blois qui avait refusé de prendre la plainte d’une jeune femme de 24 ans, le 13 décembre dernier, avant qu’elle ne soit rouée de coups devrait passer en conseil de discipline. Ce sont en tous cas les conclusions de l’enquête de l’IGPN, a appris BFMTV mercredi soir, confirmant une information de RTL.

Le 13 décembre, Chloé, une jeune femme de 24 ans, s’était rendue au commissariat pour déposer plainte contre son ex-compagnon. Proche de la retraite, le major de police lui avait alors dit de repasser le lendemain.

Mais, deux heures plus tard, elle était rouée de coups devant chez elle par son ex-compagnon. Depuis, elle est toujours hospitalisée dans le coma et une enquête de la police judiciaire est en cours.

Faute professionnelle

En parallèle, l’IGPN avait donc été saisie pour enquêter sur les conditions dans lesquelles le major de police l’a accueillie au commissariat. Et afin de déterminer pourquoi il n’a pas voulu prendre sa plainte.

Selon les conclusions de cette enquête, bouclée en janvier, le major de police devrait passer en conseil de discipline. La police des polices a considéré qu’il avait commis une faute professionnelle.

C’est désormais au Directeur général de la police nationale de valider ou pas le processus de conseil de discipline. Si cela se tient, le major risquerait alors une sanction pouvant aller du simple avertissement à la révocation.

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28/01/2023 04:11

Il existe une obligation légale de recevoir les plaintes ça c’est un détail !

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odile
odile
Hors Ligne
27/01/2023 19:00

Très malheureuse affaire. On l’a un peu oublié, mais Chloé était en danger car elle a quitté l’homme qui voulait la contraindre par la force à se convertir à l’islam. Même si le bureau allait fermer, le policier aurait dû passer le relais pour sa protection. Surtout si l’assassin risquait d’être prévenu “par la bande” qu’elle était au commissariat. Toutefois, on peut se poser des questions sur la manière dont les femmes (et hommes) en danger sont protégées lorqu’ils déposent une première plainte:
1/ De quelle nature aurait été cette protection ? Etait-elle une garantie immédiate de sécurité absolue pour Chloé ? Existe-t-il une telle garantie ?
2/ Le téléphone grave danger police/gendarmerie (TGD) assistance géolocalisée 7/7 et 24/24h, c’est le procureur de la république qui l’attribue aux femmes ayant subi des violences. Le temps d’intervention nécessaire permet à un tueur rapide d’agir.
3/ Le bracelet anti-agression en vente libre (un signal envoie un sms à 5 proches) un fou furieux a aussi le temps de tuer.
4/ Le bracelet anti-rapprochement, géolocalisation permanente de la personne à protéger via un téléphone spécial, et du bracelet électronique porté par l’auteur réel ou présumé de violences, par décision d’un tribunal. Il faut du personnel pénitentiaire pour gérer les porteurs. Le plus sûr mais aucune garantie en temps réel.
Pour révoquer ce policier ne devrait-on pas connaître les moyens réels qui auraient pu être déployés immédiatement s’il avait accepté la plainte de Chloé ? Et ne pas oublier les lenteurs de la justice !

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