Deux policiers du Var ont été blessés mardi 20 septembre vers 23h30 lors d’un contrôle routier qui a dégénéré.
“Alors que deux équipages procédaient au niveau du rond-point Condorcet, à proximité du stade Léo Lagrange, à un contrôle anti-rodéos, le conducteur d’une camionnette blanche, déjà suivi par une autre équipe a refusé d’obtempérer”, rapporte Cédric Fevre, le commissaire de Draguignan. “Il ralentissait et accélérait à l’approche du point de contrôle.”
“Personne n’a été blessé à ce moment-là, tous les policiers arrivant à éviter le véhicule en s’écartant”, ajoute le patron de la police dracénoise au journal Nice Matin.
Une course-poursuite s’en est suivi. Jusque dans une rue à proximité de son domicile où l’homme décide de poursuivre sa cavale à pied: “Il jette les clés, puis il court. Rapidement les deux policiers le rattrapent”, poursuit le commissaire Fevre.
L’interpellation de l’individu va être très difficile. “L’un d’eux arrive à son niveau, mais l’homme lui met une violente percussion”, rapporte le commissaire. Le policier tombe violemment, le genou directement sur le trottoir. “Son équipier parvient à mettre l’individu au sol qui se débat et lui assène de nombreux coups aux côtes jusqu’à ce que les renforts leur viennent en aide et finissent de la maîtriser”, poursuit Cédric Fevre.
Une fois maîtrisé, l’homme a été emmené au commissariat et placé en garde à vue. “Il s’avère qu’il était sous le coup d’une suspension de permis”, commente Cédric Fevre. “Nous avons pu également constater un état d’alcoolémie délictuelle.”
“La garde à vue va être prolongée de 24 heures supplémentaires, afin qu’on puisse exploiter les images de vidéosurveillance de la commune”, poursuit Cédric Fevre. “Pour le moment, nous l’auditionnons pour violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique, conduite en état d’alcoolémie, conduite malgré une suspension du permis de conduire et refus d’obtempérer.”
Quant aux policiers blessés, ils sont pour le moment arrêtés respectivement six et quinze jours. “Ils seront prochainement examinés par un médecin légiste pour définir le nombre de jours d’incapacité temporaire totale (ITT) laquelle lequel permet de définir la gravité des blessures”, conclut-il.