Un individu a blessé deux policiers dans la nuit du 28 au 29 août 2022 au commissariat de Juvisy dans l’Essonne. Il avait été interpellé pour des faits de harcèlement et détérioration.
Transporté au commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne) dans la nuit du 28 au 29 août 2022, vers quatre heures du matin, pour des faits de « harcèlement d’une personne ayant été conjointe » et « détérioration d’un bien appartenant à autrui en récidive », Ali A a offert une résistance « difficilement imaginable » aux forces de l’ordre lors de son audition, vers 16 heures. Il aura fallu au moins quatre policiers pour le maîtriser.
Lors de son procès, dans la dixième chambre correctionnelle du tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes, mercredi 31 août 2022, le prévenu a offert deux visages bien différents à son auditoire.
Le premier, celui d’un individu en quête de rédemption malgré un casier judiciaire long comme le bras, avec pas moins de 19 condamnations avant son arrivée en métropole en 2018, et un passé dans les quartiers gangrenés par le trafic de drogue à Marseille qui lui en aura valu plusieurs autres.
Depuis quatre mois, Ali profite notamment de sa semi-liberté pour travailler au sein de la chaîne de restaurants Hippopotamus, où il est embauché en contrat de travail à durée indéterminée. Il l’assure, il a coupé les ponts avec ses mauvaises fréquentations, et a fait une croix sur son ancienne vie.
Son addiction profonde à l’alcool ? Également derrière lui. Il ne boit qu’une ou deux bières, le soir, après le travail.
Un joli château de cartes qui va se faire souffler par une bourrasque durant la seconde partie du procès. En l’espace d’une soirée et d’une après-midi, Ali a mis en miettes la voiture de son ex ; rétroviseurs cassés, poignées des portières et trappe à essence arrachées, pare-brise enfoncé, griffures sur la carrosserie, etc ; en plus d’avoir vidé des ordures devant le seuil de sa porte, et d’avoir blessé deux policiers.
Une fonctionnaire de police a été projetée au mur, et s’est fait casser ses lunettes. Un de ses collègues, dont c’était aussi le dernier jour au commissariat de Juvisy, a reçu un joli cadeau d’adieu : 10 jours d’incapacité temporaire de travail.
Selon l’avocat des victimes, les policiers, qui ont dû s’y prendre à quatre pour le contenir, ont été stupéfiés par la force physique de l’homme, et soupçonnent ce dernier d’avoir été sous l’emprise de stupéfiants durant les faits, ce qui aurait potentiellement pu décupler son agressivité.
Les victimes disent également l’avoir vu parler seul durant le court trajet reliant la garde à vue aux bureaux des agents. Et, si ces faits ne suffisaient pas, Ali empirera encore son cas durant le procès, en coupant la parole à plusieurs reprises aux avocats et à la procureur.
Il a finalement été condamné à une peine de huit mois d’emprisonnement par le tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes comme l’explique le journal Actu.fr