Lyon : Policier passé à tabac devant chez lui par une dizaine d’individus. 8 suspects relaxés

policier
Sicom Urgence Yannis Bennakir

Le 14 juin 2020, un policier en civil était passé à tabac par une dizaine d’individus devant son domicile. En novembre dernier, dix prévenus passaient en comparution devant le tribunal correctionnel. Faute de preuves suffisantes, le tribunal a décidé de relaxer huit d’entre eux. Deux autres ont été condamnés à deux ans et demi de prison ferme.

Dimanche 14 juin 2020 vers 4h30 du matin, dans le secteur du Boulevard Yves Farge à Lyon, un policier hors-service était en train de se garer non loin de chez lui quand une autre voiture est venue s’arrêter brusquement à sa hauteur. Rapidement, deux individus sont descendus. L’un a crié « Je vais t’encule sale flic ! ». 

Face au danger, le policier et sa femme sont remontés dans leur véhicule et ont appelé des renforts. Pendant que le couple tentait de rallier leur immeuble, les deux individus tentaient de rameuter des jeunes du quartier. Alors qu’ils allaient entrer dans le hall, une douzaine d’individus leur sont tombés dessus. Le policier a été frappé de plusieurs coups de matraque télescopique. Malgré les coups, il parviendra à mettre sa femme en sécurité dans le hall de l’immeuble.

Il souffrait de plusieurs fractures

Il finira malheureusement par se faire tabasser au sol. C’est un voisin et des renforts de police qui permettront de mettre fin à l’attaque, laissant la victime dans un état grave. Pris en charge par les secours, puis hospitalisé, le fonctionnaire a été sérieusement blessé. Il souffrait de plusieurs fractures et a dû être opéré. Il s’est vu attribuer 45 jours d’ITT. Quant à sa femme, elle a obtenu 3 jours d’ITT.

Alexandre a témoigné de son agression au micro de RMC. regardez.

Une enquête avait permis d’identifier des suspects. Parmi les dix prévenus qui ont comparu à l’audience du 5 novembre 2021, deux hommes âgés de 19 et 20 ans ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement, dont trente mois de sursis avec mise à l’épreuve, pour violence aggravée par trois circonstances : en réunion, avec arme et sur dépositaire de l’autorité publique.

Huit des dix prévenus ont en revanche été relaxés faute d’éléments suffisants pour établir leur participation aux faits, a indiqué la présidente du tribunal, Brigitte Vernay au journal 20 minutes.

Deux mineurs renvoyés devant le tribunal pour enfants

A l’audience, les prévenus, identifiés par la vidéosurveillance et la téléphonie, ont reconnu leur présence sur les lieux, mais ont nié avoir commis les violences et assuré qu’ils ignoraient la qualité de policier de la victime.

Deux mineurs soupçonnés d’avoir provoqué la première altercation et d’avoir rameuté le groupe sont renvoyés devant le tribunal pour enfants. Ils doivent comparaître jeudi.

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