Une perquisition est en cours au ministère de la Justice, place Vendôme à Paris ce jeudi 1er juillet dans le cadre d’une enquête ouverte sur des soupçons de prise illégale d’intérêt concernant le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti-Moretti.
C’est une situation exceptionnelle comme l’explique le journal Le Parisien. Depuis 9 heures ce matin, trois magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) qui instruisent l’enquête sur des soupçons de prise illégale d’intérêt concernant Eric Dupond-Moretti mènent une perquisition dans les locaux du ministère.
Cela fait suite aux signalements et plaintes de trois syndicats de magistrats et de l’association Anticor, qui suspectent le ministre de la Justice d’avoir eu une influence sur des dossiers qu’il a eus à traiter en tant qu’avocat. Par cette perquisition, les juges épaulés des gendarmes de la section de recherches de Paris, espèrent trouver des documents permettant de confirmer ces soupçons.
Dans cette affaire, deux dossiers intéressent particulièrement ces magistrats. Le premier, c’est celui des « fadettes ». Avocat, Eric Dupond-Moretti s’était indigné contre les manœuvres du parquet national financier (PNF) visant l’avocat Thierry Herzog dans l’affaire « Bismuth », qui mettait en cause Nicolas Sarkozy. Au cours de cette enquête, les magistrats du parquet national financier avaient ainsi récupéré les relevés téléphoniques de proches d’Herzog… dont ceux d’Eric Dupond-Moretti. Le pénaliste avait dénoncé « des méthodes de barbouzes » avant de déposer plainte. Si celle-ci n’avait pas prospéré, une fois nommé ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti avait demandé l’ouverture d’enquêtes administratives contre les magistrats du PNF. Les syndicats de magistrats y voient un conflit d’intérêt.
Autre dossier sensible, celui du magistrat Edouard Levrault. Alors juge d’instruction à Monaco, ce dernier avait instruit une affaire visant un policier monégasque soupçonné de corruption… et défendu par l’avocat Eric Dupond-Moretti. Indigné par les méthodes du juge qui était apparu dans un documentaire de France 3, le pénaliste s’en était plaint à publiquement et avait dénoncé les méthodes de « cow-boy » du magistrat. A peine nommé ministre, il a engagé une procédure administrative contre le juge Levrault.
Partagez
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)