Dix véhicules de surveillants de la prison de Borgo, en corse, sont partis en fumée depuis le mois de juillet.
L’administration pénitentiaire cherche le moyen d’apaiser les tensions et a procédé au transfert de trois détenus vers le continent à bord d’un vol spécialement affrété pour l’occasion.
Pour expliquer un tel niveau de violence dans la prison corse qui figurait parmi les plus calmes de France, un magistrat explique dans Le Monde, que la population carcérale a changé et que les caïds qui tenaient autrefois les murs ont laissé place à des détenus plus jeunes spécialisés dans le trafic de drogue. Un ancien surveillant explique au journaliste du Monde, « Les gros voyous d’avant se comportaient normalement, jouaient les juges de paix ou éduquaient les plus jeunes, en contrepartie, on appliquait le règlement sans laxisme, mais sans zèle excessif. »
Un membre du personnel de la prison relate dans le quotidien un problème qui n’est pas étranger dans les événements survenus à la prison corse en dénonçant la qualité médiocre du recrutement au concours de surveillant pénitentiaire. « Plus personne ne veut venir chez nous. Bilan, on racle les fonds de tiroir sans vérifier les antécédents ou le niveau d’éducation et on se retrouve avec des mecs qui installent des lits de camp dans les miradors pour dormir tranquillement pendant leur service, au vu et au su de tout le monde.»
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