Une mutinerie s’est déroulée ce dimanche après-midi dans le centre de détention d’Uzerche.
Il aura fallu l’intervention des Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ÉRIS) ainsi qu’une compagnie de C.R.S et le concours des personnels de la prison, y compris ceux ne travaillant pas et qui ont été rappelés par leur direction pour venir prêter main forte à les collègues déjà sur place pour mettre un terme à cette mutinerie.
Comme l’explique un surveillant de l’établissement chez France3, “C’était des scènes de guerre”. “Le feu a brûlé deux bâtiments, 12 détenus ont été intoxiqués et hospitalisés, 10 sont sortis mais deux le sont encore. On n’a aucun blessé de notre côté ni de celui des forces de l’ordre qui sont arrivées, c’est une chance”. C’est au moment de la réintégration des promenades que tout a basculer.
« Mutinerie à la prison d’Uzerche, ce sont 5000 de ces profils que Nicole Belloubet va relâcher dans la nature » dénonce Synergie Officierspic.twitter.com/rb2sWJ8mov
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) March 24, 2020
“Ils ont très vite arraché une poutre dans la cour pour se servir de bélier et défoncer les portes des deux bâtiments C et D du centre de détention. Ils ont mis le feu, détruit les couloirs, nos bureaux, le bureau du directeur, tous les dossiers des détenus ont brûlé, la partie informatique a explosé… ces deux bâtiments sont totalement aujourd’hui détruits. Il va falloir un à deux ans de boulot pour tout reconstruire. Ce qui veut dire qu’on va vraisemblablement être déplacés dans les semaines à venir sur d’autres centres de détention ou maisons d’arrêt de la Nouvelle-Aquitaine, puisque l’intégralité de notre effectif sur Uzerche ne sera plus justifié”.
Ce sont au total 88 détenus qui se sont retrouvés en mutinerie, notamment sur le toit du centre de détention, criant des propos haineux à l’intention du personnel pénitentiaire. Les interventions se sont prolongées jusqu’au début de la nuit. Sur les 88 détenus en liberté pendant la mutinerie, 83 ont été déplacés dans la nuit vers d’autres prisons de la DI de Bordeaux. 250 détenus vont être transférés dans la journée vers les autres centres de détention de France, comme Paris, Lyon etc.
