Selon une enquête menée par Europe 1, les cas où la justice reconnaît l’irresponsabilité pénale en raison de troubles psychiatriques ont été divisés par quatre en 20 ans.
La cour d’appel de Lyon doit se prononcer ce jeudi sur le cas d’un homme, schizophrène, accusé d’avoir tué un retraité de quatre coups de couteau au thorax en 2016. Est-il pénalement responsable de ses actes? A cette question, la justice répond de plus en plus souvent “oui”. Selon une étude publiée en 2016, le nombre d’irresponsabilités pénales déclarées a été divisé par plus de quatre en 20 ans, passant de 611 déclarations en 1989 à 140 en 2010, révèle Europe 1.
“15% de ces malades n’ont rien à faire en prison”
Pourtant, les professionnels de la justice ne sont pas moins confrontés à des malades psychiatriques. Aurélie Poirier, juge d’instruction, explique au média qu’il est complexe de déceler l’abolition totale de discernement face à des discours qui paraissent cohérents: “C’est compliqué pour une personne qui pense: ‘J’ai pu lui parler, donc ça veut dire qu’il comprend ce qu’il se passe’. Oui, il y a une compréhension, mais pas au sens de responsabilité, de la conscience de ce qui se passe.” A ce jour, un détenu français sur trois souffre d’une pathologie psychiatrique plus ou moins importante…. Lire la suite sur BFMTV