80 élèves, 30 ans en moyenne, issus de la dernière promotion de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire d’Agen (un an de formation), découvrent l’une des plus vieilles prisons de France.
La botte qui retient la porte, le coup d’oeil à travers l’œilleton avant de tourner la clef, le détenu qu’il envoie s’aligner derrière les autres devant l’escalier… Il reproduit les gestes du surveillant qu’il suit “comme son ombre” pendant une dizaine de jours, avant de débuter en solo. Surveillant “stagiaire” pendant sa première année à Fresnes, il aura tout de même à gérer une centaine de détenus, seul sur sa coursive.
Rarement un rêve d’enfant, ils ont tous ou presque été attirés par la stabilité du statut de fonctionnaire offert par ce métier qui peine à recruter, mais leurs parcours vers la pénitentiaire diffèrent : certains sont d’anciens militaires, une autre aide soignante, un ancien conseiller banquaire et même un ancien SDF.
Les premiers jours, les questions fusent – “j’ai jamais effectué de fouille moi”, “si on nous crache à la figure on fait quoi?”, Comment organiser un “blocage” ou gérer le “tapage” sur les portes pour attirer l’attention. Sur le code vestimentaire aussi, les règles de sécurité ou encore le profil des détenus – “ici, on a du tout petit jeune qui a pris trois mois à celui qui encourt 25 ans”. Les anciens leur demande surtout ” Ne vous laisser pas intimider.”
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