Plus jeunes que le RAID ou le GIGN, les ERIS interviennent dans l’environnement pénitentiaire : l’intérieur des prisons ou les transfèrements de « gros profils » vers les palais de justice et depuis peu ils sont formés à la négociation, en cas de prise d’otage. la quarantaine d’hommes des ERIS des Hauts-de-France s’occupe également du maintien de l’ordre, comme les CRS, notamment lors de mutineries dans les cours de promenade.
Les ERIS sont formés par l’armée, le RAID et le GIGN.
Les ERIS, heureusement, n’interviennent pas tous les jours sur des situations réelles. Le reste du temps, ils « répètent ». Ce jeudi, ils s’entraînaient en plein air, à l’ancienne brasserie Motte-Cordonnier, très prisée des forces de l’ordre. Dans une rue de la friche, les Ford sombres aux vitres teintées sont alignées. Devant, des hommes en noir, encagoulés comme toutes les forces d’intervention. Derrière leurs casques balistiques, trois lettres qui leur permettent de se reconnaître, entre eux.
« On porte des gilets pare-balles tout équipés, indique un des ERIS, en tout, on porte une trentaine de kilos d’équipement. On a des moyens de communication, des casques anti-bruit… Qui permettent aussi de bien entendre le bruit des oiseaux, on peut aussi le régler en amplificateur. On a un Glock à la ceinture, un fusil d’assaut HK G36, des grenades, des fumigènes, une matraque, un tonfa… »
Toutes les interventions sont filmées. Les ERIS du Nord ont aussi (à titre expérimental) deux drones pour, comme le font les CRS lors des manifestations, filmer les mouvements de contestation afin d’identifier les meneurs à « extraire ». Les hommes en noir arment leurs fusils de cartouches d’entraînement en caoutchouc, ils sont prêts à « jouer » les différents scénarios.
Comment devient-on ERIS ?
L’effectif théorique des ERIS de la direction interrégionale Nord (le territoire des Hauts-de-France) est de 42 hommes, dont quatre gradés et deux officiers.
Pour être ERIS, il faut être surveillant pénitentiaire. Le ministère de la Justice en recrute 2500 en ce moment. Traditionnellement, notre région est un vivier de candidats. Pour s’inscrire, il faut avoir entre 19 et 42 ans et être titulaire du brevet des collèges*. Ensuite, après un passage par l’école nationale de l’administration pénitentiaire à Agen, le surveillant, comme tout fonctionnaire, effectue un an de stage avant d’être titularisé. C’est seulement là qu’il peut postuler pour devenir ERIS. Ensuite, rebelote pour dix semaines de formation : tir, techniques d’interventions, gestion du stress, maintien de l’ordre et escorte. La formation continue est également très importante, il faut aussi avoir une bonne condition physique.
*Jusqu’au 12 décembre, inscriptions sur www.devenirsurveillant.fr
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