Un “incident grave”, selon les avocats. La scène remonte au 6 novembre dernier. Partis rendre visite Ă leurs conjoints dĂ©tenus Ă la prison d’Ajaccio, plusieurs femmes et leurs enfants en bas âge ont fait l’objet d’une fouille Ă nu. Pour le parquet, les opĂ©rations ont Ă©tĂ© effectuĂ©es dans les règles.
Plusieurs avocats, dont le bâtonnier du Barreau d’Ajaccio, une dĂ©lĂ©gation de la Ligue des Droits de l’Homme et l’Associu SulidaritĂ se sont rĂ©unis ce jeudi soir dans la citĂ© impĂ©riale, pour faire le rĂ©cit d’un “incident grave”, une “mesure dĂ©gradante et humiliante”. Ils ont dĂ©noncĂ© des opĂ©rations de fouille Ă nu de femmes de dĂ©tenus ainsi que de leurs enfants.
L’incident rapportĂ© par les avocats s’est dĂ©roulĂ© le 6 novembre. Ce matin-lĂ , Ă la prison d’Ajaccio, des fonctionnaires de police, accompagnĂ©s d’une cynophile, effectuent une opĂ©ration de contrĂ´le des visiteurs. Le chien marque l’arrĂŞt sur trois personnes, qui sont donc intĂ©gralement fouillĂ©es. Problème, selon les avocats : les fouilles Ă nu ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans un local qui n’Ă©tait pas clos et aucune substance prohibĂ©e n’a Ă©tĂ© dĂ©couverte. Pire encore, expliquent-ils, le bĂ©bĂ© d’une jeune femme a Ă©galement Ă©tĂ© fouillĂ©, jusqu’Ă sa couche qui lui a Ă©tĂ© retirĂ©e.
De son cĂ´tĂ©, le parquet assure que l’opĂ©ration de contrĂ´le, prĂ©vue depuis plusieurs semaines, s’est dĂ©roulĂ©e dans les règles, et que la porte Ă©tait fermĂ©e lors de la fouille. “Ces opĂ©rations sont très frĂ©quentes sur le continent, mais rares ici. C’est peut-ĂŞtre cela qui a choquĂ©”, explique Eric Bouillard, le procureur de la RĂ©publique d’Ajaccio.
Sur l’une des personnes, les policiers ont indiquĂ© avoir retrouvĂ© un message Ă destination d’un dĂ©tenu Ă©voquant une transaction financière. Sur une autre personne, des cigarettes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es. Le parquet d’Ajaccio assure qu’il n’y aura pas de poursuites cette fois, mais que d’autres contrĂ´les de ce type pourront avoir lieu. Les avocats souhaitent saisir le DĂ©fenseur des droits pour dĂ©noncer ce traitement qu’ils estiment “illĂ©gal, humiliant et inhumain”.
Ecoutez le rĂ©cit d’une femme ici
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