Sofiane Rasmouk, âgé de 36 ans, a été jugé pour avoir pris en otage deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 octobre 2021. Lors de l’audience qui s’est déroulée ce jeudi 21 mars 2024 à Alençon (Orne), il a été condamné à huit ans de prison.
Les témoignages des surveillants ont révélé l’ampleur du traumatisme subi. Comme le relate Ouest-France, la surveillante pénitentiaire a décrit sa peur constante et les menaces de mort proférées par Rasmouk. Son collègue a également exprimé les séquelles psychologiques, soulignant qu’il ne pourrait jamais oublier cet épisode.
Suite à cet incident, les deux fonctionnaires n’ont plus travaillé en détention, mais ont été réaffectés au service judiciaire en charge des bracelets électroniques. Leur expérience a été marquée par une peur intense lors de l’ouverture de la cellule où se trouvait Rasmouk.
Celui-ci, présent en visioconférence depuis le centre de détention de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), a expliqué sa démarche en termes militaires, détaillant la minutie de sa préparation.
Le jour de la prise d’otage, Rasmouk a attaqué les surveillants alors qu’ils l’accompagnaient à la buanderie. Armé d’un couteau artisanal, il a pris en otage les deux fonctionnaires, les menaçant avec violence. Ils ont été libérés après plusieurs heures de négociations avec le Raid.
Les témoignages ont mis en lumière les risques encourus en travaillant dans le milieu pénitentiaire, surtout face à des détenus dangereux comme Rasmouk, surnommé “le monstre de Colombes”. Malgré les graves accusations portées contre lui, Rasmouk n’a pas présenté d’excuses, préférant saluer le courage de ses victimes.
Finalement, après une plaidoirie et la réquisition du procureur demandant huit à neuf ans de prison, Rasmouk a été condamné à huit ans d’emprisonnement.
