La rançon prêterait presqu’à sourire mais c’est bien à une sordide histoire que les gendarmes ont eu affaire le week-end dernier à Toulouse (Haute-Garonne). Un rapt sur fond de violences, d’humiliations, de trafic de drogue… et de jeux vidéo.
L’affaire a débuté à la sortie d’une station de métro de Toulouse, vendredi 24 mars, rapporte La Dépêche. Des individus forcent un jeune homme de 19 ans à embarquer dans une voiture. Un enlèvement vient d’avoir lieu.
La victime est conduite dans un appartement toulousain. Pendant 48 heures, le jeune homme sera victime de violences et d’humiliations. Certaines seront filmées au téléphone portable. Pourquoi ces vidéos ? L’affaire étant très probablement liée à un règlement de compte sur fond de trafic de drogues, les auteurs des faits envisageaient semble-t-il de diffuser certaines séquences sur les réseaux sociaux pour “faire un exemple”.
Au cours du week-end, les ravisseurs vont contacter les parents de leur otage, pour exiger une rançon. Le prix exigé est pour le moins surprenant : 2000 euros, des produits stupéfiants et… une console de jeux Playstation 5.
La famille de la victime alerte les gendarmes qui déploient un vaste dispositif de recherche, le GIGN de Toulouse est notamment mobilisé.
Les parents du jeune homme fixent un rendez-vous aux ravisseurs pour leur remettre la rançon, dimanche matin à 6 h. Il s’agit d’un piège, les gendarmes qui avaient repérés les lieux, sont cachés sur place.
Huit ravisseurs sont identifiés, tous sont interpellés. Le jeune otage de 19 ans et retrouvé complétement traumatisé et marqué au visage par les coups. Il a été pris en charge par les secours.
Règlement de compte peut-être mais c’est un enlèvement, un mode opératoire assez courant dans ce milieu. Les parents ont bien réagi en faisant confiance aux gendarmes. Leur fils ne devait pas être beau à voir… Une mésaventure qui devrait le tenir éloigné de certaines fréquentations.
La rançon demandée prête en effet à sourire mais l’enlèvement un peu moins. Pauvre garçon ! Les promenade rêveuses et insouciante pour lui, c’est terminé.
Une pensée pour lui et que son traumatisme n’envahisse pas trop son quotidien.