🇫🇷 Montauban: un détenu plongé dans le coma après l’incendie

Un détenu de 19 ans est toujours dans un état critique après avoir mis le feu à son matelas, lundi soir, provoquant aussi l’intoxication plus légère de quatre autres personnes, dont deux surveillants.

La nuit de lundi à mardi a été agitée à la maison d’arrêt Beausoleil, à Montauban. L’alarme incendie s’est déclenchée peu après 21 heures (lire notre édition d’hier). Des détenus se sont mis également à crier. Le feu s’est déclaré dans une cellule du quartier disciplinaire et a pris des proportions importantes en raison de l’épaisse fumée noire dégagée par un matelas en train de se consumer.

Deux surveillants, chargés des rondes, ont aussitôt activé toute la procédure prévue en pareil cas. Ils ont alerté un gradé, le seul à disposer des clefs, puis enfilé les masques et les habits isolants. Pompiers, Samu, police nationale : de nombreux secours ont afflué à la prison. Très rapidement, les gardiens ont extrait trois détenus incarcérés dans trois cellules du quartier disciplinaire, se situant à l’écart de la zone de détention.

Le plus gravement atteint est celui qui a mis le feu à son matelas, âgé de 19 ans. Ayant inhalé beaucoup de fumée, l’individu a été transporté vers un hôpital toulousain dans un état grave. Selon les secours, son pronostic vital était engagé en quittant la prison de Montauban. Hier après-midi, le parquet de Montauban a fait savoir que le détenu, condamné pour un vol à main armée commis dans le Tarn-et-Garonne se trouvait désormais dans un coma artificiel. Le délinquant a été placé en quartier disciplinaire après avoir insulté et menacé, jeudi dernier, trois agents de la maison d’arrêt, deux femmes et un homme. Il a, semble-t-il, mal supporté la sanction. Dans le quartier disciplinaire, les prisonniers ont la possibilité d’allumer des cigarettes à l’aide d’un «allumoir», et décrivent une sorte d’allume-cigare introduit dans le mur de la cellule. «Il leur suffit de créer une petite mèche avec du papier pour mettre le feu ensuite au matelas», indique un surveillant.

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