🇫🇷 Draguignan: La nouvelle prison accueille ses surveillants

« Je retrouve des collègues que je n’ai pas vus depuis sept ans ! La famille se reforme », affirme, non sans Ă©motion, CĂ©line surveillante pĂ©nitentiaire. A 42 ans, la DracĂ©nienne, qui occupait prĂ©cĂ©demment un poste au sein de l’ancienne maison d’arrĂŞt « Brossolette», est de retour sur les terres dracĂ©noises. Un soulagement. Pour elle. Pour sa famille.

Il faut dire que six mois après les terribles inondations du 15 juin 2010, qui ont conduit Ă  la fermeture dĂ©finitive du site dracĂ©nois, elle a dĂ» quitter le territoire varois. « J’ai Ă©tĂ© mutĂ©e au centre de dĂ©tention de Tarascon. Vendu mon appartement. LaissĂ© une partie de ma famille ici ». Un dĂ©chirement.

Transférée en 2013 dans les Alpes-Maritimes, elle a retrouvé ses proches, effectuant les allers-retours entre le pays grassois et la Dracénie.

Depuis lundi, le trajet est écourté et Céline a le sourire.

En 21 ans de carrière, c’est la première fois qu’elle participe Ă  une ouverture d’Ă©tablissement. « C’est exitant. Et très symbolique après avoir participĂ© Ă  la fermeture de l’Ă©tablissement dracĂ©nois », avoue-t-elle. Aujourd’hui, la surveillante se familiarise avec les Nouradons. Et son jugement est sans appel. « Les conditions de travail sont excellentes. Les bâtiments sont grands, lumineux », observe celle qui, il y a encore quelques jours, travaillait six heures durant sous des nĂ©ons.

« Parfois, on n’y pense pas, mais le personnel pĂ©nitentiaire est sous le mĂŞme rĂ©gime que les dĂ©tenus. Travailler avec la lumière du jour est donc très important.Cet Ă©tablissement est un bel outil, dotĂ© d’une nouvelle technologie avec notamment des badges qui ouvrent les accès. Maintenant, il faut prendre ses marques». Des repères aussi. La «garde des murs», dĂ©jĂ  en poste depuis plusieurs mois facilite la prise de fonction. Tout comme l’Ă©quipe de direction. « Tout a Ă©tĂ© pensĂ©, programmĂ© pour que le bien-ĂŞtre du personnel. Il y a mĂŞme un forum avec les collectivitĂ©s de la DracĂ©nie. Je n’ai jamais vu ce genre d’initiative ailleurs ».

Et de conclure : « C’est une fiertĂ© d’ĂŞtre ici !».

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