Jeudi 30 novembre, deux surveillants de la prison de RĂ©au ont reçu la mĂ©daille du courage et du dĂ©vouement pour avoir stoppĂ© une Ă©vasion lors d’une extraction mĂ©dicale Ă Paris
Pour la première fois depuis sa création, une cérémonie en l’honneur du personnel avait lieu au centre pénitentiaire sud francilien de Réau, ce jeudi 30 novembre. Seize surveillants méritants ont été mis à l’honneur en présence du directeur interrégional des services pénitentiaires, Laurent Ridel. « Le contexte est tendu en Île-de-France, avec un surencombrement des prisons, et à Réau, le taux d’occupation approche les 100 % », a-t-il déclaré.
Armand Soleranski, le directeur de la prison seine-et-marnaise qui voit entrer et sortir 1 600 détenus par an, a ajouté que « travailler en prison est dur, âpre, ingrat et physique ».
Deux médailles du courage et du dévouement ont été remises par la sous-préfète chargée de la politique de la ville, Maïa Rohner, laquelle a salué « le remarquable sang-froid et l’admirable coordination », des bénéficiaires. Il s’agit de Florent, 35 ans, et d’Olivier, 43 ans, qui avaient mis fin à une tentative d’évasion le 6 juillet dernier. Appartenant au service d’extraction, ils avaient accompagné un détenu à une consultation médicale à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris.
« C’est lors de la réintégration dans le camion qu’il est parti en courant, menotté, se souvient Florent. J’ai mis deux secondes pour comprendre ce qu’il se passait. J’ai dû enlever le gilet pare-balles qui pèse 13 kilos pour ne pas perdre de terrain. Ça a duré presque 1 kilomètre. Une fois au sol, j’ai dû le remenotter dans le dos ».
Cette tentative d’évasion avait valu au détenu, jugé en comparution immédiate, six mois de prison supplémentaires.
Depuis, Florent a préféré changer de quartier et a intégré le quartier disciplinaire. Son collègue, lui, est resté dans le même service. « Le risque zéro n’existe pas », indique-t-il, stoïque.