Ils sont trois, en fait, à être jugés. Trois garçons d’une vingtaine d’années, aux casiers judiciaires bien remplis. Ils sont tous incarcérés, et doivent répondre de violences commises sur un autre détenu, en mai dernier, à la maison d’arrêt de La Talaudière.
Le président, Frédéric Paris, détaille les faits. « J’ai vu la vidéo, c’est une vraie scène de violence. L’homme est à terre, frappé à coups de pied et de poing. » Les trois prévenus ont déjà pris des jours de quartier disciplinaire, ils doivent maintenant s’expliquer devant le tribunal correctionnel.
Deux d’entre eux contestent. L’un a simplement « voulu séparer » les personnes qui se battaient. L’autre proteste. « Je ne sais même pas pourquoi je suis là . À peine le lendemain, ils mettaient la soi-disant victime dans ma cellule ! » Le troisième assume davantage : « J’avais déjà eu des histoires avec lui. Ça a commencé dans le couloir. Il faisait le “king” dans la promenade. »
André Merle, procureur, décrit « la prison, les rapports de force qui se mettent en place. Et une victime qui ne dit rien parce qu’elle n’a pas envie de se faire démonter le portrait une seconde fois. » Deux des prévenus sont relaxés, le troisième est condamné à un mois ferme. L’un des garçons a plus de vingt condamnations à son casier. « Il faut avoir du souffle pour le lire, regrette le juge. Et vous êtes né en 1995 ! » L’intéressé ne cache même pas un sourire. « Des erreurs de jeunesse… »
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