Karim Mokhtari, ancien dĂ©tenu devenu consultant auprès de l’administration pĂ©nitentiaire, Ă©tait l’invitĂ© de L’interview J-1, lundi 13 novembre sur franceinfo, alors que les dĂ©putĂ©s se penchent mardi sur l’Ă©tat des prisons et les alternatives Ă l’incarcĂ©ration.
La commission des Lois va auditionner Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
Le directeur de l’association 100Murs, qui oeuvre pour la prĂ©vention et la lutte contre la rĂ©cidive, estime qu”il faut “essayer de comprendre quelles sont les causes” de la radicalisation de certains dĂ©tenus en prison.Â
Aider les détenus à dire non à la radicalisation
Alors que les commĂ©morations du second anniversaire des attentats du 13-Novembre se sont dĂ©roulĂ©es toute la journĂ©e de lundi, Karim Mokhtari, qui a passĂ© six ans en prison pour vol Ă main armĂ©e, s’est exprimĂ© sur la radicalisation de certains dĂ©tenus.
En effet, ils seraient 500 Ă ĂŞtre “très radicalisĂ©s” et 1 500 “en voie de radicalisation”, selon l’administration pĂ©nitentiaire.Â
C’est un endroit [la prison] oĂą se favorisent des profils qui pourraient correspondre Ă des gens qui ont la haine contre la sociĂ©tĂ©
Karim Mokhtari, ancien dĂ©tenu consultant pour l’administration pĂ©nitentiaire
Ă franceinfo
Selon lui, les personnes qui sont incarcĂ©rĂ©es “sont en errance culturelle, identitaire, [elles] ne savent pas trop ce qu'[elles] vont devenir.”
Lui-mĂŞme a pu croiser la route de certains prĂ©dicateurs religieux lors de sa dĂ©tention, entre 1996 et 2002. “À ces gens-lĂ , il a fallu savoir dire non. C’est lĂ -dessus qu’il faut commencer Ă travailler, poser un certain nombre d’Ă©lĂ©ments pour aider les personnes les plus vulnĂ©rables Ă l’endoctrinement Ă se positionner, Ă savoir dire non.” Il estime donc qu’il faut “essayer de comprendre quelles sont les causes de cette radicalisation” pour tenter de l’endiguer.
Donner plus de sens à  la peine des détenus
 Karim Mokhtari estime…lire la suite.