L’administration pĂ©nitentiaire contre-attaque dans le diffĂ©rend qui l’oppose Ă Lamrani Elhouabi. En septembre dernier, elle avait retirĂ© Ă cet imam l’agrĂ©ment lui permettant de rendre visite aux dĂ©tenus de confession musulmane Ă la maison d’arrĂŞt de Borgo (Haute-Corse).
L’aumĂ´nier avait alors saisi le tribunal administratif de Bastia. Faute d’Ă©lĂ©ments suffisants, la juridiction avait demandĂ© Ă l’administration pĂ©nitentiaire de motiver sa dĂ©cision, sinon de la rĂ©viser. Mais le 3 novembre dernier, celle-ci a fait appel de cette demande. Un appel suspensif. Il oblige donc Lamrani Elhouabi d’attendre une nouvelle audience ,dans plusieurs mois, avant d’ĂŞtre fixĂ©.
L’avocat de l’imam, Me Stephen Guez-Guez, y voit lĂ une manĹ“uvre dilatoire. “On peut se poser la question de savoir si l’administration pĂ©nitentiaire a des raisons sĂ©rieuses de s’opposer Ă la rĂ©intĂ©gration de mon client dans les prisons, avance-t-il. On constate qu’elle n’a pas fait le choix de prĂ©senter de nouveaux motifs, c’est Ă se demander s’il en existe dans ce dossier. La procĂ©dure risque de traĂ®ner. On aurait espĂ©rĂ© avoir une dĂ©cision dĂ©finitive maintenant, pour savoir si les visites aux prisonniers seront Ă nouveau permises.”