🇫🇷 Argentan : Les dĂ©tenus filmĂ©s illĂ©galement Ă  l’hĂ´pital

Les détenus du centre de détention d’Argentan (Orne) filmés en toute illégalité durant leur hospitalisation. L’observatoire international des prisons a fait son enquête et révèle que des caméras sont installées dans les chambres sécurisées de l’hôpital depuis au moins 2009.

Les détenus filmés quand ils sont hospitalisés à Argentan. C’est l’Observatoire international des prisons qui révèle l’information. Des caméras sont installées dans les deux chambres sécurisées du centre hospitalier. Ce qui est pourtant contraire à la règlementation.

L’OIP demande leur retrait.

L’hĂ´pital s’appuie sur « l’arrĂŞtĂ© Abdeslam Â»

C’est un dĂ©tenu qui a alertĂ© l’observatoire international des prisons. Surpris de se rendre compte que, durant son hospitalisation, il Ă©tait filmĂ© en permanence, mĂŞme pendant les soins. L’OIP a Ă©crit au directeur de l’hĂ´pital, qui lui a confirmĂ© la prĂ©sence des camĂ©ras. Ce dernier les justifie par des raisons de sĂ©curitĂ© et par le « risque de passage Ă  l’acte suicidaire Â». Pour cela, l’hĂ´pital s’appuie sur « l’arrĂŞtĂ© Abdeslam Â», créé spĂ©cifiquement pour surveiller le seul survivant des commandos du 13 novembre, en le filmant en permanence. Or cette circulaire ne s’applique que dans les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires. Pas Ă  l’hĂ´pital donc, oĂą le secret mĂ©dical est la règle, et oĂą l’intimitĂ© des dĂ©tenus, surtout pendant les soins, doit ĂŞtre respectĂ©e explique l’OIP.

Argentan, un cas unique en France ?

Les chambres sécurisées existent pour cela, elles comportent normalement un sas qui permet d’assurer la sécurité, et un rideau occultant qui préserve l’intimité. Qui plus est, la circulaire Abdeslam date de 2016, or l’OIP indique que les caméras sont présentes à Argentan depuis au moins 2009. A sa connaissance, Argentan est un cas unique en France.

Le centre de détention d’Argentan accueille 600 détenus.

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