Sous l’oeil des caméras, la magie du cinéma opère à la prison de Joux-la-Ville (Yonne). Depuis trois semaines, une équipe de cinéma s’est installée dans le centre pénitentiaire. Sur le plateau, actrices professionnelles et détenues se donnent la réplique. C’est la première fois en France que l’administration pénitentiaire laisse des détenues jouer dans un film.
Capter la vie des détenues
Pour son film Mise à nu(e), Arnaud Sélignac a décidé de travailler en équipe très réduite, avec seulement cinq techniciens. Des conditions compliquées, mais obligatoires pour que l’administration lui laisse carte blanche. Ce qu’il se passe à l’intérieur, l’intimité de ces détenues, rares sont les caméras à avoir pu le capter. Pour ce film, le service pénitentiaire a décidé de faire un test. Après 21 jours ensemble, le tournage touche à sa fin. Chacune des détenues pourra faire valoir cette expérience dans son dossier pénitentiaire, et pourquoi pas une fois dehors. Le film devrait sortir au printemps 2018.