Jugée, mercredi, par le tribunal correctionnel, la jeune femme de 25 ans, a affirmé avoir « oublié » cette arme factice au fond du sac, après un départ précipité pour la maison d’arrêt.
« Ce n’était qu’un jouet, un pistolet à fléchettes offert par mon père à mon fils, a-t-elle expliqué. Je n’ai jamais eu l’intention de l’introduire dans la prison pour la faire passer à mon mari ! Les surveillants me l’ont même restitué après la visite ».
Après que le parquet a requis un mois de prison avec sursis, l’avocat de la jeune Clermontoise, Me Jean-François Canis, a déploré « une histoire invraisemblable ». « Quand on connaît un tant soit peu le fonctionnement d’une maison d’arrêt en termes de sécurité, a-t-il tonné, cette affaire, c’est du délire ! Ma cliente, dont le mari a été incarcéré dans plusieurs centres pénitentiaires ces derniers mois (*), sait parfaitement comment tout cela fonctionne. Jamais elle n’aurait pris un tel risque ! »
Me Canis a plaidé la relaxe avant de préciser : « Si le tribunal va dans ce sens, je déposerai immédiatement une demande afin que le permis de visite de ma cliente, suspendu depuis un an, soit rétabli ». Un appel qui n’a pas été entendu : la jeune femme a été condamnée à un mois avec sursis.
(*) Il sera jugé devant les assises en décembre, en même temps que dix autres accusés, pour extorsions avec arme en récidive.