Sur un millier de Français partis en zone jihadiste irako-syrienne, environ 300 y ont trouvé la mort et 700 adultes (dont 300 femmes) s’y trouve encore. Plus de 240 personnes ont regagné la France depuis les zones de combats jihadistes de Syrie et d’Irak depuis 2012, dont une majorité sont en prison, a déclaré jeudi 26 octobre au Sénat le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Interrogé par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, pour qui les retours de jihadistes en France et en Europe depuis la Syrie et l’Irak “constituent une cause d’inquiétude à bref, moyen et long terme”, Gérard Collomb a jugé que “ce problème” était “parfaitement pris en charge aujourd’hui” en France.
“Plus de 240 majeurs et plus de 50 mineurs, dont la plupart ont moins de 12 ans”, “sont revenus depuis 2012 sur le sol français”, a détaillé le ministre. Depuis 2015, les femmes, hommes majeurs et les “quelques mineurs combattants” sont systématiquement placés en garde à vue, et une très grande majorité”, “plus de 130, est actuellement en prison”, a-t-il ajouté. Les autres, en liberté, “sont tous l’objet d’un suivi administratif” (services de renseignements) ou “judiciaire”.