Ce jeune homme de 21 ans se trouve en détention provisoire pour des faits de nature criminelle, et il est « fort famille ». C’est pourquoi il a demandé à un ami de lui envoyer des téléphones par-dessus l’enceinte de la maison d’arrêt. Ce dernier en a discuté avec la mère du détenu, qui a fait les deux paquets et réceptionné dans sa boîte à lettres deux autres paquets. Le beau-père a conduit tout le monde rue Lomprez, le 7 août dernier, et l’ami s’est chargé de lancer les colis. Sous les yeux d’une patrouille.
La présidente du tribunal correctionnel a rappelé aux quatre prévenus qu’en prison, les téléphones peuvent servir pour « appeler maman », mais aussi pour préparer une évasion, pour le trafic de stupéfiants, d’armes, exercer des pressions sur les victimes ou des témoins… Pour la défense, leur avocat a plaidé que le détenu se trouvait depuis un an en détention, qu’il avait déjà perdu vingt-cinq kilos : « C’est juste un appel au secours… et ils y ont répondu ». Le détenu écope de trois mois de prison supplémentaires tandis que ses proches s’en tirent avec des peines allant de 3 à 6 mois avec sursis.