Deux détenus de la prison de Maubeuge ont provoqué un guet-apens dans l’espoir que le désordre engendré provoquerait leur transfèrement. Peine perdue.
Christophe Petralia âgé de 21 ans, s’est retrouvé écarté de la société par la justice dès son jeune âge et est encore en prison braquage. « Cela fait 31 mois de mandat de dépôt et je ne suis pas encore jugé », lance-t-il dans le box de sa comparution immédiate. Il avait imaginé à la prison de Maubeuge avec un codétenu, un stratagème, une agression qui devait s’envenimer pour qu’il y ait intervention des services spéciaux de l’administration pénitentiaire (les équipes régionales d’intervention et de sécurité ERIS), persuadé qu’il bénéficierait d’un transfèrement vers une autre prison.
Mais en réalité, neuf surveillants interviendront sans avoir besoin d’appeler l’unité spéciale. Échec complet pour le prévenu, d’autant que son codétenu sera lui transféré. Poursuivi pour sept délits, il se voit de plus réclamer par Me Jean-Baptiste Henniaux 400 € pour trois fonctionnaires et 200 € pour quatre autres employés de prison. Pour l’administration pénitentiaire, 1 536 € de travaux de réparation sont réclamés. Juliette Lebon, substitute du procureur, insiste sur le guet-apens et les violences réfléchies et requiert un an de prison supplémentaire avec mandat de dépôt.
Me Jean-RaphaĂ«l Doyer plaide l’absence d’avenir de son client, trop habituĂ© Ă la dĂ©tention. « La prison c’est sa vie. On ne peut pas justifier la violence mais on peut comprendre… » Le tribunal suit les rĂ©quisitions du ministère public et octroie de plus 5 600 € aux fonctionnaires molestĂ©s et 1 536 € Ă l’administration pĂ©nitentiaire.
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