Le 11 septembre 1992, une Ă©vasion collective de la centrale de Clairvaux avec prise d’otages se terminait dans le sang. ACTU PĂ©nitentiaire reviens sur cette semaine qui a marquĂ© la PĂ©nitentiaire.
Le 11 septembre: il est près de 16h quans 9 détenus du bâtiment B prennent en otage 11 surveillants de la centrale de Clairvaux.
3 dĂ©tenus sont armĂ©s. Ils parviennent jusqu’Ă la salle de sport et les ateliers ou un camion de livraison est garĂ©. DĂ©tenus et otages prennent place Ă bord, le camion enfonce une première porte, la seconde porte sera ouverte de la mĂŞme manière car la tentative d’ouverture a l’aide d’explosifs échouera. ArrivĂ© dans la cour d’honneur, c’est la grande confrontation avec les surveillants des balles fusent de partout.
Un surveillant, touchĂ© a plusieurs reprises s’effondre, un autre rĂ©plique et abat un dĂ©tenu preneur d’otage.
Les 8 dĂ©tenus rĂ©ussissent Ă franchir la dernière porte qui donne sur la cour extĂ©rieure, braque une voiture et s’enfuient. ils prennent en otage un surveillant et une employĂ©e du pĂ©age de Ville-sous-la-FertĂ©. il est 16h30, la centrale de Clairvaux vient de vivre l’horreur.
Le 12 septembre: les deux otages sont libérés, mais la colère et la polémique enflent, comment les armes et les explosifs sont entrés dans la centrale ? Un mouvement de grève nationale est entamé pas les surveillants en soutien à Clairvaux. Les prison de Troyes et de Villenauxe emboîtent le pas, ils ne reprendront le travail que lorsque toute la prison sera évacuée.
Le 13 septembre: Alors que les surveillants refusent de reprendre le travail, le ministre de la justice tape du poing sur la table et indique devant les cameras de tĂ©lĂ©vision que des sanctions seront prises Ă l’encontre des surveillants grĂ©vistes. Ce qui fera encore plus monter la pression. les surveillants sont alors remplacĂ©s par les forces de l’ordre.
Le 14 septembre: l’heure du recueillement, en ce lundi, le cimetière est trop petit pour accueillir la foule. les surveillants, amis et famille venus de toute la France rendent un dernier hommage Ă Marc Dormont, papa de deux enfants.
Le 15 septembre: Evacuation de la centrale de Clairveaux, 250 dĂ©tenus sont transfĂ©rĂ©s, mais la grève de s’arrĂŞte pas pour autant.
Le 16 septembre: La grève continue, les gendarmes mobiles et les policiers s’occupent des dĂ©tenus et de l’intendance de Clairvaux et de Troyes. La presse explique que les armes sont entrĂ©es a l’intĂ©rieur d’un ordinateur, le jour de l’Ă©vasion.
115 détenus sont encore enfermés à Clairvaux.
Le 17 septembre: La fouille de la centrale débute, effectuée par les gendarmes mobiles, car les surveillants sont toujours en grève.
Le 18 septembre: 3 fugitifs sont repris Ă Bordeaux par la police.
Samedi 19 septembre: L’Ă©tat annonce le dĂ©blocage d’un milliard de centimes pour la sĂ©curitĂ©. AprĂ©s 15 jours de grève, les surveillants reprennent le travail.
les évadés sont peu à peu repris.