Une mise au point de la Chancellerie en plein dĂ©bat sur l’autorisation des tĂ©lĂ©phones portables en prison. Ce mercredi, le ministère de la Justice a dĂ©menti vouloir prendre une mesure en ce sens. La Garde des Sceaux est, en revanche, favorable Ă l’expĂ©rimentation en cours dans la prison de MontmĂ©dy, dans la Meuse. Depuis un an, des tĂ©lĂ©phones fixes, bridĂ©s et contrĂ´lĂ©s, sont installĂ©s dans les cellules.
Lundi, la ministre de la Justice visitait le centre pĂ©nitentiaire de La Farlède, dans le Var. A cette occasion, elle Ă©tait interrogĂ©e sur la prĂ©conisation de la ContrĂ´leuse gĂ©nĂ©rale des lieux de privation de libertĂ© qui plaide pour l’autorisation des tĂ©lĂ©phones portables bridĂ©s en prison vendus directement par l’Ă©tablissement. “Cette idĂ©e n’a rien d’absurde”, avait rĂ©pondu Nicole Belloubet, selon La Provence.
Une mise au point de la Chancellerie en plein dĂ©bat sur l’autorisation des tĂ©lĂ©phones portables en prison. Ce mercredi, le ministère de la Justice a dĂ©menti vouloir prendre une mesure en ce sens. La Garde des Sceaux est, en revanche, favorable Ă l’expĂ©rimentation en cours dans la prison de MontmĂ©dy, dans la Meuse. Depuis un an, des tĂ©lĂ©phones fixes, bridĂ©s et contrĂ´lĂ©s, sont installĂ©s dans les cellules.
Lundi, la ministre de la Justice visitait le centre pĂ©nitentiaire de La Farlède, dans le Var. A cette occasion, elle Ă©tait interrogĂ©e sur la prĂ©conisation de la ContrĂ´leuse gĂ©nĂ©rale des lieux de privation de libertĂ© qui plaide pour l’autorisation des tĂ©lĂ©phones portables bridĂ©s en prison vendus directement par l’Ă©tablissement. “Cette idĂ©e n’a rien d’absurde”, avait rĂ©pondu Nicole Belloubet, selon La Provence.
“Il faut donner aux dĂ©tenus des moyens de communication. Par des portables contrĂ´lĂ©s ou des lignes fixes”, avait poursuivi la ministre.
Oui aux téléphones fixes, non aux portables
Depuis la publication de ses dĂ©clarations, les rĂ©actions se sont enchaĂ®nĂ©es entre ceux qui soutiennent une autorisation des tĂ©lĂ©phones portables pour les dĂ©tenus afin de garantir leurs droits et ceux qui s’y opposent formellement, notamment pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Et la Chancellerie tente de mettre fin au dĂ©bat en prĂ©cisant que Nicole Belloubet voulait parler uniquement des tĂ©lĂ©phones fixes bridĂ©s et contrĂ´lĂ©s et aurait rĂ©pondu un peu trop rapidement. La question des portables, strictement interdits en prison, ne se posant alors pas.
Actuellement, les dĂ©tenus ont accès Ă des tĂ©lĂ©phones fixes installĂ©s dans les partis communes des centres pĂ©nitentiaires Ă l’extĂ©rieur des cellules. Outre l’absence d’intimitĂ©, ces appareils ne seraient pas assez nombreux et les dĂ©tenus devraient parfois attendre plusieurs jours avant de pouvoir passer un coup de fil. ContrĂ´lĂ©s et restreints Ă la famille et aux avocats, l’accès Ă ces tĂ©lĂ©phones est Ă©galement limitĂ© Ă des plages horaires dĂ©finies, qui ne correspondent pas au quotidien des proches des dĂ©tenus.
Dans la rĂ©alitĂ©, l’administration pĂ©nitentiaire doit faire face au pullulement des portables dans les cellules. L’an dernier, plus de 33.500 portables ont Ă©tĂ© saisis, soit trois fois plus qu’en 2010. Mais leur nombre serait bien plus important. Des tĂ©lĂ©phones balancĂ©s au dessus des murs d’enceinte ou lors des parloirs. “L’immense majoritĂ© des dĂ©tenus ne s’en sert que pour garder un lien familial. Cela aide aussi Ă la prĂ©vention du suicide”, assure François Bes, de l’Observatoire international des prisons (OIP). CĂ´tĂ© surveillant, on y voit plutĂ´t l’occasion de poursuivre ses trafics ou de faire pression Ă l’extĂ©rieur.
Bfm tv