🇫🇷 La Farléde: visite de la prison pour La ministre de la justice

Elle a pu constater par elle-mĂŞme le niveau de surpopulation carcĂ©rale dans l’unique prison varoise. La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, Ă©tait ce lundi matin au centre pĂ©nitentiaire de La Farlède, dont elle a fait une visite assez complète.Quartier arrivant, unitĂ© sanitaire oĂą travaillent mĂ©decins et infirmiers, maison d’arrĂŞt pour les courtes peines, quartier des activitĂ©s du centre dĂ©tention (longues peines), pour finir par la visite des salles de formations professionnelle et des ateliers de production.
Trois heures d’une visite qui s’est achevĂ©e par une rencontre Ă  huis clos avec les organisations syndicales. Nicole Belloubet a qualifiĂ© le travail d’accompagnement des dĂ©tenus vers la sortie de prison, d’exemplaire, louant “la fonction formation et ateliers de travail”.
“C’est un Ă©lĂ©ment d’espoir de vie et de reconstruction. Il y a des sources d’inspiration ici.” Sur les missions d’accompagnement des dĂ©tenus par le service pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation (Spip), elle a confiĂ© “vouloir crĂ©er davantage de conseillers d’insertion et de probation”, demandant aux conseillers de terrain de lui livrer un diagnostic sur leur travail.
“Comment pourrait-on amĂ©liorer le taux de rĂ©ussite et Ă©viter la rĂ©cidive?”, a-t-elle demandĂ©.
Téléphones en cellule?
La ministre a confirmé son intérêt pour l’expérimentation de téléphones accessibles aux détenus, citant celle menée actuellement dans une prison de la Meuse (Montmedy). Avec des téléphones fixes en cellules.
“Je ne peux pas donner de rĂ©ponse a priori, car cela suppose un investissement important, mais l’idĂ©e n’est pas absurde. Avec des numĂ©ros bridĂ©s, bien sĂ»r”. Selon Nicole Belloubet, “il faut absolument donner aux dĂ©tenus les moyens de communiquer, mais une communication bridĂ©e”.
“Le problème des tĂ©lĂ©phones portables, c’est aussi devenu le problème de l’accès Ă  internet”, a commentĂ© un membre de l’administration pĂ©nitentiaire.
200 projections par-dessus les murs… chaque mois
Au centre pĂ©nitentiaire de La Farlède, il y a environ 200 “projections” par mois, c’est-Ă -dire des jets d’objets par-dessus les murs extĂ©rieurs de la prison, par-dessus les filets de sĂ©curitĂ©, et jusque vers une cours de promenade.
Ces objets sont “des tĂ©lĂ©phones, des stupĂ©fiants… mĂŞme de la viande”. “De la viande?” s’est interrogĂ© la ministre. “Oui de la viande, tout ce qui peut amĂ©liorer l’ordinaire”.
La Garde des Sceaux a eu l’occasion de rentrer Ă  l’intĂ©rieur d’une cellule, d’environ 9m², dont les trois occupants, attendaient dans le couloir. Il y aurait plus de 140 matelas au sol dans les deux maisons d’arrĂŞt oĂą se concentre la surpopulation carcĂ©rale de La Farlède.
L’un des dĂ©tenus a confiĂ© son cas particulier Ă  la ministre : “Je suis lĂ  pour une affaire de 2011. J’ai Ă©tĂ© jugĂ© en 2017. Depuis, j’ai refait ma vie. Entre le moment oĂą j’ai fait la bĂŞtise et le moment oĂą j’ai Ă©tĂ© puni… trop de temps est passĂ©.”
Var matin

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