La dernière en date? Vendredi. “69 grammes de résine de cannabis ont été saisis sur un détenu à l’issue du parloir avec sa famille”, révèlent Anthony Lequeux, dé- légué local FO.
Il précise: “L’article 57 de la Loi pénitentiaire de 2009 nous interdit les fouilles corporelles systématiques à l’issue des parloirs. Mais suite à une suspicion, le détenu en question a été fouillé, ce qui a permis cette saisie.”
Le détenu s’est rebellé et a, aussi, tenté d’avaler le cannabis. “Les agents sont finalement parvenus à le maîtriser et récupérer la substance”, ajoute le syndicaliste.
La drogue, véritable fléau au sein de cet établissement pénitentiaire surpeuplé? “Le bâtiment est régulièrement victime de projections de divers objets venant de l’extérieur, lancés par des complices des détenus. Ce sont en moyenne 2 à 3 téléphones portables qui sont saisis chaque semaine, ainsi que des petites, mais régulières, quantité de résine de cannabis”, précise-t-il.
Avant de déplorer: “Hélas, toutes les projections ne sont pas interceptées et certaines atteignent leurs destinataires, sans que les personnels ne puissent savoir ce que contenaient les colis.”
Et cela inquiète le personnel, selon FO. “Les saisies ne reflètent que très partiellement les quantités de drogue et d’objets interdits qui circulent en détention, laissant à peine entrevoir l’ampleur du trafic et le caïdat qui en découlent.”
Le syndicat dénonce “un manque de moyens humains, matériels et législatifs pour lutter efficacement contre toutes les formes de trafic”. Et “réclame des apports d’effectifs de personnels de surveillance, le désencombrement massif de l’un des établissements les plus surpeuplés de France et enfin, l’abrogation de l’article 57 de la Loi pénitentiaire, qui met chaque jour en danger l’ensemble des personnels”.
Nice matin