Pompier volontaire et surveillant au centre pénitentiaire d’Annœullin, le fonctionnaire a été appelé courant juillet pour rejoindre la colonne de secours partie suppléer les pompiers des Bouches-du-Rhône, accaparés par les feux de forêt. Contre l’avis de sa hiérarchie, cet homme habitant à Carvin, a préféré écouter son devoir.
« La direction de l’établissement invoque la nécessité de service alors qu’à l’heure où il a fait sa demande par téléphone, le service des agents était fermé. Par quelle magie pouvait-elle connaître l’état des effectifs ? J’ajoute qu’actuellement le centre pénitentiaire subit un taux très bas d’absentéisme et profite d’un renfort d’élèves en formation », pointe un syndicaliste FO du centre pénitentiaire.
Retenue sur salaire
Le surveillant a fait l’objet d’une audience disciplinaire diligentée par sa hiérarchie. Il s’est vu sanctionné de six journées de retenue salariale. « La sixième retenue concerne la journée du premier juillet, au cours de laquelle, mon collègue avait reçu l’accord de son supérieur pour rentrer chez lui après un dommage domestique », ajoute le syndicaliste. Pour lui, son collègue subit une sorte de harcèlement.
« Malgré des qualités professionnelles reconnues par ses collègues, et un bon relationnel avec ses collègues et la hiérarchie, il a été muté du quartier des détenus violents pour reprendre un service classique. » Le représentant FO dénonce également les textes de loi en vigueur qui « ne stipulent pas clairement la notion d’urgence pour les sapeurs-pompiers volontaires exerçant dans la fonction publique. »
« Il est parti malgré l’avis négatif de sa hiérarchie alors qu’il avait fait une demande tardive »
Du côté de l’administration pénitentiaire, on ne voit pas les choses de la même manière : « La décision de son changement de poste est intervenue bien avant cet incident. Concernant les retenues sur salaire, il ne s’agit pas d’une sanction administrative. Il est parti malgré l’avis négatif de sa hiérarchie alors qu’il avait fait une demande tardive. Il a quitté son service cinq jours. Conséquence : ces cinq jours ne lui ont pas été payés. »
La voix du nord
Je croyais qu il y avait des ententes entre les deux ministères .
C est curieux.
Ces directeurs/directrices d’établissement décérébrés et incompétents sont vraiment d’une stupidité déconcertante. Ils sont bien contents de voir les pompiers arriver quand des détenus mettent le feu aux établissements qu’ils essaient de diriger. Tout mon soutien à ce surveillant qui s’investit pour une cause noble et d’utilité publique. On devrait lancer une collecte pour compenser ses jours non payés. La solidarité face à la stupidité
C’est la hiérarchie qu il faut sanctionner quand elle n a que faire de ce genre de situation et que l’absence est justifiée
J espère que cet agent ira aux prud’hommes pour faire rétablir ses droits et que la hiérarchie sera à son tour sanctionnée pour son imbecilite