Hier, Nicole Belloubet, la nouvelle garde des Sceaux, a jugĂ© que le rĂ´le en prison des «quartiers d’Ă©valuation de la radicalisation» (QER) Ă©tait «pertinent».
Ces quartiers sont destinĂ©s Ă mesurer le degrĂ© de radicalisation et la dangerositĂ© d’un dĂ©tenu, avant qu’il ne soit affectĂ© dans un lieu de dĂ©tention.
La ministre s’est exprimĂ©e après une visite Ă la maison d’arrĂŞt du Val d’Oise, Ă Osny. Ce centre pĂ©nitentiaire a accueilli le premier quartier d’Ă©valuations, instaurĂ© dans les prisons françaises après la suppression des unitĂ©s dĂ©diĂ©es Ă la «dĂ©radicalisation», fortement critiquĂ©.
La ministre a reconnu «qu’il y a eu beaucoup de contestation sur le traitement de la radicalisation» et a affirmĂ© ĂŞtre incertaine sur la solution miracle. «Mais ce que j’ai vu ici me semble assez pertinent» a-t-elle ajoutĂ© après la visite de ce quartier d’Ă©valuation. Le centre compte actuellement 13 dĂ©tenus pour 23 cellules rĂ©servĂ©es. Il s’agissait du second dĂ©placement officiel de la nouvelle garde des Sceaux.
La question du suivi : une thématique «primordiale»
Elle a saluĂ© dans ces quartiers d’Ă©valuation «l’Ă©valuation extrĂŞmement prĂ©cise des situations de la personne qui est dĂ©tenue et qui permet, dans un dĂ©lai très limitĂ© de quatre mois, de dĂ©finir un parcours pour sa peine, ou ce que sera sa peine». Après Ă©valuation, «la personne est affectĂ©e plus dĂ©finitivement dans un autre lieu oĂą elle ne sera pas nĂ©cessairement placĂ©e Ă l’isolement» a expliquĂ© Nicole Belloubet.
Reste ensuite la question du suivi, une thĂ©matique «primordiale» pour la ministre, qui a pointĂ© le rĂ´le particulier des conseillers pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation (CPIP).
En septembre 2016, Bilal Taghi, l’un des dĂ©tenus de l’ancienne unitĂ© dĂ©diĂ©e d’Osny, avait tentĂ© de tuer un surveillant avec un couteau artisanal aux cris d’Allah Akbar», signant ainsi la première action jihadiste en prison.
Depuis cette tentative de meurtre, les opposants aux unitĂ©s dĂ©diĂ©es avaient dĂ©noncĂ© la concentration d’islamistes radicaux dans un mĂŞme lieu.
Ă€ Osny, pour cause d’effectif manquants et de surpopulation carcĂ©rale, les 15 conseillers s’occupent des 97 dĂ©tenus. Dans une configuration normale dĂ©finie dans la loi pĂ©nitentiaire, il devrait y avoir que 60 dĂ©tenus.
À ce jour, seul trois des six QER prévus dans les prisons françaises ont ouvert : à Fleury-Mérogis, Osny et Fresnes.
La depeche
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