Début juin, à Villefontaine, devant son snack, un détenu en semi-liberté avait tiré à plusieurs reprises à la kalachnikov. Jugé ce lundi à Vienne( Isère), il a écopé de trois ans de prison ferme.
Dans la nuit du 8 au 9 juin, devant le snack qu’il dirige Ă Villefontaine (38), ce dĂ©tenu en semi-libertĂ© avait tirĂ© Ă plusieurs reprises Ă la kalachnikov. Avant ça, avait dĂ©marrĂ© une bagarre avec trois autres hommes. L’un d’eux, beau-frère du dĂ©tenu, avait Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ© par un Ă©clat de balle au niveau du ventre. Il a bĂ©nĂ©ficiĂ© de cinq jours d’ITT, interruption temporaire de travail. Le tireur Ă©tait ensuite rentrĂ© de lui-mĂŞme Ă la prison de Saint-Quentin-Fallavier, oĂą il purgeait une peine pour des violences conjugales.
Ce lundi, le garçon 25 ans Ă la fin de l’annĂ©e, Ă©tait jugĂ© par le tribunal correctionnel de Vienne pour violences volontaires avec arme ainsi que port illĂ©gal d’arme et munitions de guerre. Ă€ la barre, seul lui est prĂ©sent. Les trois autres hommes avec qui il s’est violemment disputĂ© n’Ă©taient pas prĂ©sents. Celui qui a Ă©tĂ© blessĂ© par un Ă©clat de balle au niveau du ventre – son beau frère, le mari de sa sĹ“ur – s’est “mis au vert” prĂ©cise la prĂ©sidente et il a finalement dĂ©cidĂ© de retirer sa constitution de partie civile.
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Huit impacts de tirs de kalachnikov
Qui est Ă l’origine de la rixe ? Y a-t-il eu des menaces avec un couteau d’un cĂ´tĂ© ou de l’autre ? On ne le saura pas avec certitude. “Il y a une certaine forme d’omerta oĂą personne ne voit”, prĂ©cise la procureur. Pour elle, cependant, “rien ne justifie une telle dĂ©bauche de violence“. Le soir des faits, après la bagarre, le prĂ©venu, qui bĂ©nĂ©ficie d’un rĂ©gime de semi-libertĂ© pour tenir son restaurant de Villefontaine, retourne dans son snack et en ressort avec une kalachnikov. C’est une connaissance dont il prĂ©fère taire l’identitĂ© qui lui a confiĂ© l’arme. Au total, il y aura huit impacts Ă hauteur d’homme sur deux bâtiments. Le prĂ©venu parle de coups non maĂ®trisĂ©s, qu’il a demandĂ© – en vain – au groupe d’hommes de partir. Pour lui, ces derniers “Ă©taient venus pour en dĂ©coudre.”
13e condamnation pour le prévenu
L’un de ses avocats affirme que son client a plus peur qu’il ne le dit. Il Ă©voque le fondamentalisme du beau-frère, dont la famille serait impliquĂ©e dans des faits de terrorisme. S’appuyant sur la jurisprudence et diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du dossier, la dĂ©fense rĂ©clame une peine qui ne dĂ©passe pas trois ans. Le tribunal l’entend et prononce trois ans ferme. C’est donc deux fois moins que ce qu’a requis le ministère public. Mais pour le prĂ©venu, qui a affirmĂ© s’ĂŞtre assagi au fil du temps, il s’agit lĂ de sa treizième condamnation.